Au moins 115 Palestiniens de Jérusalem enlevés par les forces d’occupation israéliennes depuis décembre


Mercredi 17 décembre 2014, par IMEMC

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Plus de 35 prisonniers palestiniens en isolement carcéral, 110 entament leur première semaine de grève de la faim


Depuis le début de décembre, les forces d’occupation israéliennes ont placé en garde à vue quelque 115 Palestiniens de Jérusalem occupée, y compris 30 mineurs, a révélé un responsable palestinien.
 
Selon l’agence de presse palestinienne Al Ray Media Agency, le président du Comité des proches de prisonniers de Jérusalem, Amjad Abu Asab, aurait déclaré que 79 des détenus ont été arrêtés lors de raids à domicile effectués dans Jérusalem occupée, tandis que 36 ont été pris en embuscade ou lors de leur passage par des points de contrôle militaires. 

M. Asab a souligné que la plupart des arrestations étaient concentrés dans la ville de Ras al-Amud, dans le quartier de Silwan, où leur nombre se monte à 23. Le quartier d’al-Thawri, également à Silwan, a été le théâtre de 20 arrestations, et les autres ont eu lieu dans différents villages ainsi que divers quartiers de Jérusalem.



Avocat auprès de l’association Addameer, Mohamed Mahmoud a déclaré que le juge du tribunal de première instance d’Israël a prolongé jusqu’à mercredi prochain la détention de deux mineurs, Ahmed Abu Sbeh et Riad Abu ta’a, alors qu’il a décidé de libérer Ammar E’oissat et Mohammed Abdo, moyennant une caution s’élevant à 500 NIS.



Il a ajouté que le juge a également décidé de libérer Qasim Hamdiya, qui était détenu depuis le mois dernier, moyennant une caution de 1 000 NIS.

 





Al Ray signale en outre que la Commission des affaires des détenus a révélé, mardi, les noms de 35 détenus qui se trouvent depuis des années en isolement carcéral imposé par Israël, et qui ont lancé une grève de la faim illimitée il y a neuf jours pour protester contre la politique arbitraire d’Israël à leur endroit.

 La commission considère que la mise en isolement carcéral est une politique de punition collective contre les détenus palestiniens, pratiquée sous les yeux des services de renseignement israéliens.



Les détenus palestiniens décrivent cette forme extrême d’isolement comme une mort lente durant laquelle ils passent de longues années isolés du monde, comme dans une tombe. 

Nahar al-Saadi, condamné à quatre sentences de la prison à vie, est le premier détenu qui a lancé une grève de la faim de 20 jours, après avoir purgé un an et demi en isolement.

La Commission a déclaré que 35 détenus palestiniens condamnés à l’isolement – certains d’entre eux depuis plus de deux ans – vivent dans des conditions déplorables.

Ils sont répartis dans les prisons de Megiddo, Ayalon, Rimonim, Eshel et Nafha. 

Il a en outre été précisé par la Commission qu’aucun besoin de sécurité ne justifie cette politique comme Israël l’a fait valoir, le motif principal étant d’humilier les prisonniers et d’exercer une vengeance à leur encontre.



Il a également été noté que les prisonniers palestiniens sont placés en isolement dans des sections où des criminels israéliens sont également détenus, ce qui les affecte psychologiquement tout en constituant une menace pour leur vie.



Plus d’une centaine de prisonniers palestiniens dans les prisons de Nafha, d’Eshel, du Néguev et de Ramon continuent maintenant leur grève de la faim illimitée pour la septième journée consécutive, en solidarité avec le prisonnier Nihad Al-Saadi.

Nos sources en relation avec les prisons s’attendent à ce qu’un nombre croissant de détenus participent à la grève de la faim.

Le Service pénitentiaire israélien (IPS) a imposé plusieurs sanctions contre les grévistes, telles des amendes, l’interdiction des visites familiales et la suppression des allocations financières.

En raison de sa longue grève de un mois M. al-Saadi souffre de graves problèmes de santé.

Le directeur du Centre Ahrar pour les prisonniers et les droits de l’homme, Foaad Khafsh, a déclaré que les demandes des prisonniers sont justes et légitimes et a appelé les institutions de défense des droits de la personne à offrir leur soutien.



Nihad a commencé sa grève de la faim illimitée il y a un mois, afin de demander la fin de son isolement dans la prison d’Ayalon et que soient autorisées les visites de sa mère.

Originaire de Jénine, il a été condamné à quatre peines de perpétuité plus 20 ans, et a déjà passé 11 années dans le système pénitentiaire israélien.

Traduction : Françoise M. pour l’Agence Média Palestine

Source: IMEMC

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