Khalida Jarrar, figure de la gauche palestinienne, arrêtée par Israël

Al Jazeera, le 31 octobre 2019 

L’ancienne législatrice Khalida Jarrar a été arrêtée par des dizaines de soldats israéliens à son domicile à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Khalida Jarrar, membre du Front populaire palestinien pour la libération de la Palestine, photographiée chez elle à Ramallah. (Anadolu Agency)

Les forces israéliennes ont arrêté une éminente personnalité politique palestinienne à son domicile, à Ramallah, en Cisjordanie occupée, dans la nuit de mercredi à jeudi.

Khalida Jarrar, qui fut membre de l’ex-Conseil législatif palestinien, a été arrêtée à 3h du matin ce 31 octobre 2019 et conduite vers un lieu inconnu, rapporte les médias locaux.

Selon sa fille Yara Jarrar, la maison a été encerclée par plus de 70 soldats israéliens arrivés dans 12 véhicules militaires. 

« Maman et sa sœur dormaient quand ils se sont approchés » écrit Yara dans un message sur Twitter.

« Ma maman, Khalida Jarrar, vient d’être arrêtée, chez nous, à Ramallah, il y a quelques instants. Les forces de l’occupation israélienne ont fait une descente dans notre maison avec plus de 70 soldats, et environ 12 véhicules de l’armée. Maman et sa sœur dormaient quand ils sont arrivés ».#freekhalidajarrar #IsraeliCrimes #Israel #BDS pic.twitter.com/njPyi6ze3a

— Yafa Jarrar (@YafaJarrar) 31 octobre 2019

Jarrar, 56 ans, qui fut associée au Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP), un parti de gauche considéré comme un groupe « terroriste » par Israël, a déjà été arrêtée en 2015 et 2017. 

Sa dernière libération des prisons israéliennes remonte à février, après qu’elle ait passé 20 mois en « détention administrative » – une forme d’internement où une personne est détenue sans procès ni accusation.

Selon Samidoun, réseau palestinien de solidarité avec les prisonniers, cela fait de longues années que Jarrar années la liberté des prisonniers palestiniens et elle-même est une ancienne vice-présidente et directrice exécutive d’Addameer, groupe de défense des prisonniers palestiniens.

« À l’intérieur des prisons de l’occupation israélienne, elle a joué un rôle de premier plan en soutenant l’éducation des jeunes filles mineures qui s’y trouvaient détenues, organisant des cours sur les droits humains et des révisions des examens obligatoires du niveau secondaire lorsque les autorités pénitentiaires leur ont refusé un professeur », écrit Samidoun sur son site web.

Actuellement, sept personnalités politiques palestiniennes sont enfermées dans les prisons israéliennes – donc cinq en détention administrative.

Traduction : BP pour l’Agence Média Palestine

Source: Al Jazeera

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