Mariyamiya une nouvelle chanson de l’artiste palestinien Haidar Eid témoignant du désir des Palestiniens de se libérer des ravages de l’apartheid

Par l’Agence Média Palestine, le 11 janvier 2023

La chanson Mariyamiya, qui fait partie d’un projet visant à recueillir des chansons folkloriques de diverses régions de Palestine, témoigne du désir des Palestiniens de se libérer des ravages de l’occupation, de l’apartheid et du colonialisme de peuplement.

Le choix du titre du single est dû au fait que la plante Mariyamiyya (sauge) est devenue un symbole essentiel de la Palestine, étant utilisée pour donner une saveur agréable au thé et également utilisée comme médicament à base de plantes pour les maux d’estomac et les maladies du froid, tirant son nom du nom biblique Mariyam (Marie, la mère de Jésus).

En effet, la culture, l’art et la musique contribuent directement à façonner la conscience individuelle et collective. Les chansons sont un outil d’organisation dans le travail ardu de renversement de l’occupation, du colonialisme de peuplement et de l’apartheid. Elles font partie intégrante de la mémoire collective du peuple de Palestine.


Israël a mené une guerre contre l’histoire et la culture palestiniennes. En tant que colonie de peuplement dotée d’une idéologie d’exclusion hégémonique ancrée dans le sionisme, il prétend avoir une « mission civilisatrice » fondée sur le mythe selon lequel la Palestine était une « terre sans peuple ». D’où l’affirmation selon laquelle la culture palestinienne n’existe pas.

« Les Palestiniens n’existaient pas », a déclaré le Premier ministre israélien Golda Meir en 1969. En somme, l’apartheid israélien, comme toute autre puissance coloniale, craint surtout la survie du patrimoine, de la civilisation, de l’art, de la culture, de l’histoire, des souvenirs et de la culture nationale des peuples qu’il occupe/colonise, comme le dirait le regretté Frantz Fanon. En fait, l’art à Gaza est lui-même soumis à un siège horrible et médiéval, un siège qui est l’antithèse littérale de la liberté. Et en chantant, en faisant entendre nos voix, nous utilisons en fait la musique comme un outil de résistance.


La négation de l’existence du peuple palestinien explique les tentatives constantes d’Israël, pays de l’apartheid, d’effacer tout signe de la culture palestinienne, preuve sans équivoque de l’enracinement de ce peuple. Plus de 600 villages et villes ont fait l’objet d’un nettoyage ethnique et ont été détruits par les milices sionistes pendant la Nakba, et des massacres horribles ont été commis afin d’effacer physiquement la Palestine de la carte et de la conscience humaine.


L’un de ces villages détruits est Zarnouqa, dans le district de Ramle. Zarnouqa était l’un des 531 villages palestiniens qui ont fait l’objet d’un nettoyage ethnique par les bandes sionistes avant 1948. Presque tous les Zarnouqis se sont déplacés vers la bande de Gaza en gardant leurs clés et en attendant la mise en œuvre de la résolution 194 des Nations unies qui leur accorde leur droit au retour.


Comme les habitants de toutes les autres régions dépeuplées de Palestine, les Zarnouqis ont réussi à garder vivantes leurs histoires de la Palestine d’avant 1948. Il s’agissait d’histoires d’amour, de mort, de mariage, de chevalerie, de cour, de récolte, de bravoure et de résistance. Ces histoires, représentées dans les pratiques culturelles, sont ce qui a gardé la Palestine vivante de génération en génération. Les mariages sont devenus des sites culturels de résistance et de survie. Et peu importe si les vieux meurent, les jeunes ont prouvé qu’ils n’oublieront pas. Il n’y a pas une seule cérémonie de mariage palestinienne qui ne joue pas ces chansons qui relient la résistance actuelle aux anciens rituels.


Ainsi, cette œuvre d’art est une combinaison de quatre chansons et de la Dabka que l’on retrouve dans presque tous les mariages dans les camps de réfugiés où vivent les descendants des réfugiés des centaines de villages de Ramle.

Les chansons sont très connues dans toute la Palestine – de Ras Naqura au nord à Rafah au sud, et chaque région y apporte une touche propre de leur traditions.

Nous partageons avec vous ce très beau et inspirant nouveau clip:

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