par Samar Batrawi, le 30 mars 2016
Aperçu
Comment et pourquoi l’État Islamique (EI) parle de la Palestine, ce sont des questions qui devraient importer aux Palestiniens, surtout depuis que l’EI s’est démené pour parler dans sa propagande des nouveaux remous de ces derniers mois en Palestine et applaudir aux attaques au couteau comme faisant partie de son credo jihado-salafiste (1). Dans ce reportage, l’analyste politique d’Al-Shabaka, Samar Batrawi, explore, dans sa présentation en ligne, les moyens par lesquels l’EI a abordé la question palestinienne, afin de démontrer comment les Palestiniens peuvent résister à l’appropriation manifeste de leur récit, mais aussi éviter la monopolisation de cette question par des voix non palestiniennes, et même potentiellement anti- palestiniennes.
Elle commence par placer le discours de l’EI sur la Palestine dans son contexte historique et par débattre sur ce que l’on sait de la façon dont les groupes jihado-salafistes tels que al-Qaida ont abordé la question dans le passé. Elle étudie alors le récit sélectif qu’offre l’EI de la question palestinienne, ses points centraux étant Gaza, Jérusalem, les attaques au couteau et sa critique du Hamas et du Fatah. Elle conclut en se demandant pourquoi l’apparente appropriation de la question palestinienne par l’EI exploite les questions plus larges de la connaissance et du pouvoir et ce que cela signifie par rapport aux efforts pour démêler les deux discours, demandant aux Palestiniens de protéger énergiquement leur discours contre les efforts pour le revendiquer.
Ce que nous (pensons) savoir sur le jihadisme salafiste et la Palestine
Alors qu’il est difficile de déterminer avec une absolue certitude comment l’EI réfléchit à la Palestine, nous pouvons observer des éléments récurrents dans son approche rhétorique de la question. C’est ancré dans la façon dont d’autres groupes jihado-salafistes ont interféré dans la question palestinienne, et cela semble peu avoir à faire avec la façon dont les Palestiniens perçoivent le jihadisme salafiste. Cela semble plutôt viser à obtenir la légitimité dont la question de la Palestine jouit auprès du groupe ciblé que les jihadistes salafistes veulent atteindre.Cette question demeure relativement sous-exploitée et la plupart des études qui ont été conduites se sont intéressées à al-Qaida et la Palestine.Thomas Hegghammer et Joas Wagemakers ont rassemblé ces différentes études dans l’introduction à une édition spéciale de Welt des Islams d’où nous pouvons tirer nombre de conclusions.
Premièrement, les Palestiniens n’ont pas été significativement surreprésentés dans al-Qaida, que ce soit dans les rangs des recrues de base ou parmi ses idéologues politiques. Deuxièmement, au niveau idéologique, al-Qaida a souvent fait référence à la Palestine dans sa communication. Dans son rapport de 1998, dont on dit souvent que c’est l’une de ses plus importantes déclarations idéologiques, il a mis la Palestine au troisième rang de ses justifications pour le jihad contre les Etats Unis. Cependant, bien que al-Qaida utilise occasionnellement le mot Palestine dans son discours, une lecture plus attentive du rapport de 1998 nous montre qu’il ne fait pas vraiment mention du mot Palestine en tant que tel. Le rapport dit : « Si le but recherché par les Américains dans ces guerres est religieux et économique, alors cela sert les intérêts de l’État juif et à détourner l’attention de son occupation de Jérusalem (le mot arabe utilisé est beit al-maqdis) et du fait qu’il y assassine des musulmans. »(2) Le choix de cette terminologie implique que l’accent mis sur la Palestine est avant tout religieux. Une dernière remarque faite par Hegghammer et Wagemakers est que al-Qaida a parlé relativement plus fréquemment de la Palestine lors des troubles politiques en Cisjordanie et à Gaza. C’est également le cas avec l’EI et cela suggère qu’au moins un certain degré d’opportunisme est en jeu.
L’opportunisme est encore plus flagrant quand on voit que l’EI ne parle que de quatre éléments dans la question palestinienne : Gaza, Jérusalem, les récentes attaques au couteau et la politique intérieure palestinienne. Au total, depuis mai 2015, il a consacré à ces questions au moins 29 déclarations en ligne qui, pour la plupart, sont des messages vidéo (3). Les sujets débattus dans les messages se recoupent souvent ; Gaza a été mentionné dans 19 messages, Jérusalem dans 18, et 15 messages ont débattu sur les attaques au couteau, ces derniers tous publiés en octobre 2015. Quand on en vient à la politique intérieure, le Hamas est mentionné dans chaque message, tandis que le Fatah et l’Autorité Palestinienne (AP) figurent 15 fois. Les chiffres, cependant, ne disent pas de quelle façon l’EI débat sur ces thèmes.
Le récit de l’EI et la Palestine.
L’aspect dont l’EI parle peut-être le plus dans son traitement de la question palestinienne, c’est Gaza. Cette organisation a sauté en marche dans le train de l’indignation face au sort de la population qui vit dans la Bande, sans avoir à agir pour un changement positif sur le terrain. L’accent mis sur Gaza dans ses discours est double : d’une part il critique les pratiques israéliennes, dont le siège et les attaques sur Gaza telles que l’Opération Bordure Protectrice en 2014. D’autre part, sa critique du Hamas l’emporte, comme par exemple sa condamnation répétée de la répression menée à Gaza contre les salafistes pendant l’été 2015. Le sort des Palestiniens n’est jamais abordé indépendamment pour leur propre bien, mais il sert toujours d’instrument pour critiquer Israël et, plus fréquemment, pour délégitimer le Hamas, comme on le verra plus loin.
Quant à Jérusalem, la terminologie choisie par l’EI est un bon indicateur de sa perception de la ville. Les termes les plus communément utilisés sont beit al-maqdis, termes arabes pour « la maison sainte », qui fait peut-être étroitement référence à la mosquée al-Aqsa, à son esplanade, ou à la ville de Jérusalem dans un sens élargi. C’est l’un des plus vieux noms de Jérusalem, et les nisbas – noms construits sur le lieu de naissance d’une personne – utilisés par quelques salafistes, viennent de beit al-maqdis, l’exemple le plus célèbre étant Abu Muhammad al-Maqdisi. Beit al-maqdis est un nom qui apparaît souvent dans les Hadiths, et que l’on perçoit généralement comme véhiculant plus de connotations religieuses que son autre nom arabe pour Jérusalem, plus communément utilisé par les Palestiniens, et qui est al-Qods.
Al-Qods est probablement plus apte à décrire la relation que les Palestiniens, musulmans ou non, ont eue avec la ville. Cette relation est souvent décrite de façon réductrice dans les grands médias, alors qu’en réalité Jérusalem a été au centre de la formation de l’identité palestinienne pour des raisons bien plus complexes. Rashid Khalidi dit de la ville qu’elle est « la pierre de touche de leur identité pour tous les habitants de Palestine, à l’époque moderne comme par le passé », puisqu’elle a toujours eu une importance religieuse pour les Musulmans, les Chrétiens et les Juifs. Elle était aussi, à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle, le centre de l’administration, de l’éducation et de la culture en Palestine, et un foyer politique et intellectuel où, même avant le mandat britannique, on pouvait constater le développement de l’identité palestinienne sur des bases nationales. (4)
Jérusalem semble tenir un grande part dans les aspirations politiques de l’EI, au moins dans ses discours, puisqu’elle parle souvent de libérer beit al-maqdis de sa gouvernance non musulmane. En fait, elle met souvent en doute les conceptions palestiniennes de la question de la Palestine et le rôle qu’y joue Jérusalem, déclarant : « Votre lutte ne concerne pas la terre, mais le juste contre le faux. Elle concerne la religion. » L’idée est que Jérusalem ne sera vraiment libérée que lorsqu’elle sera gouvernée par les Musulmans et soumise à la loi islamique. L’EI se sert aussi de plein de symboles religieux en relation avec Jérusalem, la mosquée al-Aqsa et le Dôme du Rocher figurant dans les vidéos et les rapports.
La vague d’attaques au couteau est le sujet le plus récent débattu par l’EI, pendant le pic remarquable d’octobre 2015, dans ses rapports sur la question de la Palestine. Les attaques elles mêmes ne peuvent être liées à aucun groupe organisé et l’EI n’en a revendiqué aucune. Le terme arabe d’intifadat al-afrad, qui a retenti ces derniers mois chez les Palestiniens et les Arabes, traduit la perception générale de ces attaques : une Intifada menée par des individus. Et pourtant, l’EI a saisi cette opportunité pour présenter son propre discours sur ces attaques dans une série de vidéos.
Il a applaudi aux attaques au couteau comme au moyen de parvenir à la libération de la mosquée al-Aqsa et comme à un symptôme de l’échec des élites arabes et de la politique palestinienne, toutes deux prétendument complices de l’occupation de Jérusalem par le « peuple juif ». Dans cette optique, l’EI appelle à la violence contre les Juifs, tout en demandant aux « frères de Palestine et plus spécifiquement de beit-al-maqdis » d’écouter l’appel à l’unité islamique. La série de vidéos publiées en octobre 2015 va dans le même sens, montrant Abbas et Netanyahu lorsqu’ils critiquent « la collaboration des leaders arabes laïques avec les Juifs », et donnant même aux Palestiniens des tuyaux spécifiques sur la manière de conduire les attaques, appelant à poignarder et à frapper et courir, et conseillant aux attaquants de cibler la poitrine et le coeur lorsqu’ils attaquent quelqu’un. Le message de l’EI contre les institutions palestiniennes est particulièrement clair dans cette vidéo où le commentaire dit aux Palestiniens : « N’attendez rien du Fatah et du Hamas. Ne les prenez pas pour des solutions. La paix ne se trouve pas dans ce qu’ils ont à offrir. Fiez vous à Dieu. »
Dans une vidéo particulièrement violente, la diabolisation du peuple juif est portée à un autre niveau, les accusant de tout ce qui va mal au Moyen-Orient. Cette vidéo donne aussi des conseils sur la meilleure façon de tuer des Juifs, « non pour un bout de terre ou une patrie ou une affiliation partisane, mais au nom de Dieu. » C’est encore une mauvaise représentation, dangereuse et violente, de la question palestinienne. Et par ailleurs, elle ne correspond pas, par exemple, à la note laissée par une jeune Palestinienne abattue lors d’une attaque au couteau en novembre 2015, note dans laquelle elle disait qu’elle agissait pour défendre sa patrie. Sans se soucier de savoir si on pardonne les attaques au couteau en tant que méthode légitime de résistance ou non, il est important de comprendre qu’elles sont l’expression de doléances politiques, ce qu’elles sont, plutôt que d’un fanatisme religieux que l’EI essaie de leur attribuer.
Comme suggéré plus haut, la façon dont l’EI formule la question palestinienne va au-delà de la délégitimation de groupes palestiniens spécifiques ; il s’agit bien plus de délégitimer le discours nationaliste sur la question palestinienne. En réalité, l’EI reproche au peuple juif de reformuler la question palestinienne comme une question nationale plutôt que comme une question de jihad. Dans le cadre de ce paradigme, quiconque adhère à un discours national collabore avec l’ennemi. « Sachez que le problème que vous avez avec les Juifs n’est pas un problème national ou une question de territoire ; c’est une question religieuse », répètent-ils sans cesse. Dans une certaine vidéo, ils disent même que « les négociations entre Israël et Abbas ne sont que des négociations entre Juifs et Juifs ».
Dans la plupart des messages disponibles en ligne, l’EI critique plus souvent les gouvernants palestiniens et arabes qu’il ne critique Israël. Le Fatah et le Hamas sont présentés comme des infidèles laïques et des traîtres à la cause du jihadisme salafiste. L’EI a utilisé un discours spécialement violent pour dénoncer la politique du Hamas contre les salafistes de Gaza, en publiant par exemple une longue interview d’un ancien prisonnier avec lequel il a parlé de la torture de prisonniers salafistes et où il accuse le Hamas de collaborer avec Israël en supprimant la résistance contre Israël.
En bref, l’EI traite de façon sélective de quelques éléments de la question palestinienne et les formule très différemment de la façon dont les Palestiniens les envisagent dans leur lutte pour l’auto-détermination. En plus, l’EI exacerbe activement les problèmes qui existent en Palestine, tels que le déclin de la légitimité de l’AP et la fragmentation de la politique nationale. Et elle fait cela sans jamais rien avoir à offrir de substantiel sur le terrain.
Démêler les discours et réclamer des actes
Tout comme l’autrefois florissante al-Qaida, l’EI a intégré la question palestinienne dans son discours, réservant une place particulière à quelques éléments de la question dans son dogme jihadiste-salafiste. Et en dépit du fait que la preuve d’une relation directe et spéciale entre la question palestinienne et le jihadisme salafiste est pour le moins maigre, cela a conduit certains observateurs à trouver des liens entre les deux mouvements. Il semble que ceux qui, comme le ministre d’Israël Benjamin Netanyahu, mettent en équation l’EI et le Hamas islamiste et qui réduisent les Palestiniens à des extrémistes avec une « culture de mort », cherchent à briser tous les efforts faits pour s’occuper des droits légitimes des Palestiniens ou pour défier le régime d’occupation israélien. Ceci se construit sur un plus ancien discours qui, comme remarqué plus haut, décrit les Palestiniens comme des Musulmans en colère, irrationnels et dogmatiques. Ce discours va de pair avec un paradigme de modernisation qui décrit les Juifs israéliens comme des gens développés, cultivés, à l’inverse des Palestiniens primitifs, et qui s’est retrouvé dans le plus large discours sur la radicalisation et le terrorisme.
Cela ne veut pas dire que l’équation entre la cause palestinienne et l’EI est généralement acceptée, mais plutôt qu’on dépeint régulièrement la cause palestinienne comme quelque chose de naturellement extrémiste, prétendument fondé sur des haines primordiales et qui rêve de mort et d’auto-destruction, alors même que la nature historiquement séculaire de la question palestinienne a été documentée et argumentée au cours des années.(5) Cela ne veut pas dire que l’Islam ne joue aucun rôle dans certains récits de l’identité palestinienne et leurs manifestations politiques, mais plutôt que, même à l’intérieur de groupes comme le Hamas, l’identité qui prédomine est palestinienne plutôt que musulmane, et que le but politique, c’est l’autodétermination palestinienne, pas l’établissement d’un Etat Islamique transnational.(6)
Les Palestiniens semblent avoir hésité à aborder la façon dont l’EI a cherché à associer à sa propagande, leurs griefs, leurs droits et leurs projets politiques, peut-être parce que aborder ces questions pouvait ressembler à les légitimer. Mais il devient de plus en plus destructeur pour la cause palestinienne d’ignorer l’accaparement de leur discours par l’EI, non seulement parce que les Palestiniens semblent rester paresseusement inertes, alors que ce qu’ils éprouvent et vivent est exploité par la propagande de l’EI, mais aussi parce que cela a ouvert un espace à d’autres voix pour construire le discours palestinien en leur nom.
La réalité est que, selon de récents sondages, 80 % des Palestiniens dénoncent l’EI et 77 % soutiennent la guerre de l’Occident et des Arabes contre l’EI. L’EI exploite et exacerbe la réalité politique palestinienne fragmentée et apparemment sans espoir au profit de personne d’autre que lui-même. Et en même temps, Israël continue à exacerber l’opinion contre les Palestiniens en prétendant qu’ils représentent une sorte d’extrémisme dogmatique semblable à celui de l’EI.
Se battre pour faire reculer l’appropriation du discours palestinien par l’EI est donc non seulement un devoir moral, mais aussi la seule stratégie valable. Les doléances des Palestiniens sont totalement humaines, manifestes et actuelles, et elles reposent sur les droits fondamentaux universellement reconnus. Elles n’émergent pas d’une condition religieuse imaginaire, mais d’une réalité politique sous laquelle des générations de Palestiniens de toutes croyances ont souffert du nettoyage ethnique, de la colonisation, de dépossession de leurs ressources naturelles, d’agressions militaires, d’occupation, de siège et d’exil, parmi tant d’autres crimes. Pourtant, la partie qui a commis et commet ces crimes peut éluder sa responsabilité tant qu’elle s’arrange pour dominer le discours. C’est pourquoi les Palestiniens doivent agir et protéger activement leur discours, à la fois de son appropriation par l’EI, mais aussi de sa diabolisation par les voix anti-palestiniennes, en utilisant tous les outils à leur disposition.
(1) ISIS est l’acronyme pour Etat Islamique d’Irak et de Syrie (Daesh est l’acronyme arabe). Certains commentateurs utilisent ISIL : Etat Islamique d’Irak et du Levant. Le groupe lui même s’est d’abord appelé IS en 2014. Le jihadisme salafiste se réfère à l’idéologie de groupes qui embrassent un retour à ce qu’ils croient être le véritable Islam, connus comme des salafistes, de même qu’une lutte active pour leur cause, traduit par le mot jihad.
(2) Traduction de l’auteur.
(3) Déclarations trouvées via Jihadology.net que j’ai codifiées ensuite dans une base de données personnelle. Jihadology est un centre d’échange d’informations pour les documents originaux issus des réseaux jihadistes. J’utilise Jihadology plutôt que les sources originelles afin d’assurer l’accessibilité de ces sources à un plus large lectorat qui s’intéresserait aux véritables textes. J’ai contre-vérifié les déclarations citées et comportant un hyperlien dans ce document.
4) Khalidi, R. (1997) L’identité palestinienne : la construction d’une conscience nationale moderne (La Fabrique, 2003, pp. 34-42)
(5) Voir Khalidi, R. (1977), op. cit. ; Quandt, Jabber & Modely Lesch (1973) La politique du nationalisme palestinien ; Loren D. Lybarger (2007) Identité et Religion en Palestine ; et Edward Said (1992) La question de Palestine, Sindbad, Actes Sud, 2010.
(6) Voir par exemple : Wael J. Haboub, « Démystifier l’ascension du Hamas », Journal des sociétés en développement 28, N° 1 (2012) : 57-59 ; Asher Susser, « L’ascension du Hamas en Palestine et la crise de la laïcité dans le monde arabe » (Crown Center for Middle East Studies, 2010), 56 ; Meir Litvak, « L’islamisation du conflit israélo-palestinien : Le cas du Hamas », Etudes sur le Moyen-Orient 34, N°1 (1998) : 172.
Samar Batrawi
Membre de Al-Shabaka Policy, Samar Batrawi est néerlando-palestinienne, doctorante et professeur assistant en théorie des relations internationales au département d’Etudes sur la guerre de King’s College à Londres. Elle s’intéresse à l’identité politique et aux mouvements sociaux au Moyen Orient et spécialement ceux qui interagissent avec la question palestinienne. Ses recherches de doctorante explorent la façon dont le mouvement jihadiste salafiste a façonné les doléances palestiniennes et, plus généralement, la question palestinienne. Elle a précédemment travaillé pour l’Institut Clingendael pour les Relations Internationales à La Haye et pour le Centre des Femmes pour l’Assistance et le Conseil juridiques à Ramallah. Son travaila été publié aux Affaires Etrangères et au Strife Journal.
Traduction : J. Ch. Pour l’Agence Média Palestine
Source : Al-Shabaka, réseau politique palestinien