‘Respectez notre droit à l’autodétermination’: un universitaire palestinien à Biden

 Par Haidar Eid, 22 janvier 2021

En réponse aux questions qui m’ont été posées par mail par quelques journalistes sur nos « attentes » eu égard à la nouvelle administration Joe Biden, voici ce que j’ai à dire :

– Ce à quoi nous nous « attendons » diffère de ce que nous exigeons ; en fait, nous nous « attendons » à ce que la nouvelle administration poursuive la même politique américaine au Moyen Orient – quoique avec un langage plus policé et moins de vulgarité que la précédente. 

Elle ne brisera pas le lien stratégique qu’ont les États Unis avec Israël de l’apartheid ; au contraire, elle continuera à lui fournir 3,8 milliards de dollars annuels (2,4 milliards €), à tolérer son occupation et sa colonisation de la Cisjordanie et le siège de Gaza, tout en fredonnant le mantra (raciste) de deux États et la nécessité pour « les deux côtés » de retourner à la table des négociations afin de mettre fin au « conflit »  sous la forme de deux États vivant côté à côte… etc. 

– Mais ce que nous « voulons » est l’opposé de cette politique. Nous voulons que Mr. Biden garantisse le respect de la mise en œuvre de normes internationales en ce qui concerne nos droits fondamentaux, c’est à dire notre droit à l’autodétermination.

Ces droits fondamentaux, garantis par le droit international, comportent aussi le droit au retour des réfugiés dans les villes et les villages dont ils ont été chassés par un nettoyage ethnique en 1948 du fait d’un processus orchestré de nettoyage ethnique mené à bien par les milices sionistes qui ont formé l’armée terroriste d’Israël, plus perfectionnée, les Forces Armées d’Israël, après la création de l’État.

Plus d’1,4 millions de personnes de notre peuple sont traitées comme des citoyens de troisième classe dans l’Israël de l’apartheid, d’une manière qui rappelle le racisme des suprématistes blancs du régime d’apartheid d’Afrique du Sud. La nouvelle administration américaine n’est pas censée tolérer l’apartheid qui est un crime contre l’humanité en droit international. 

En bref, ce que nous « voulons » est que l’administration américaine respecte l’état de droit et soit du bon côté de l’histoire en soutenant notre lutte pour la liberté, l’égalité et la justice, de la même façon que la communauté internationale a soutenu les Noirs d’Afrique du Sud  dans leur lutte contre le régime inhumain d’apartheid

Traduction SF pour l’Agence Media Palestine

Source: The Citizen.in

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