La nouvelle héroïne Marvel, agent du Mossad, dénoncée comme une glorification de l’armée et de la politique israéliennes

Par l’Agence média Palestine, le 16 septembre 2022

Samedi 10 septembre 2022, les studios Marvel ont annoncée que la super-héroïne israélienne Sabra allait faire son arrivée dans les films de la franchise, dans le prochain « Captain America ». L’annonce de la présence sur grand écran de ce personnage, apparu dans les comics en 1981 et interprété par Shira Haas, a suscité de vives réactions, principalement au Moyen-Orient.

Image : Twitter @MarvelDailyArt

Sabra est en effet une agent du Mossad (services de renseignement israéliens), qui se donne pour mission de défendre Israël contre tout menace et contre l’envahisseur. Représentante de la politique israélienne, la super-héroïne incarne une forme de propagande sioniste qui trouve un fort écho aux Etats-Unis, et glorifie ainsi les actions de l’armée israéliennes ainsi que des services de renseignement.

Les critiques adressées à Marvel suite à cette annonce font également référence à une scène d’un comic qui aurait mis en scène Sabra assistant à l’assassinat d’un jeune palestinien, sans qu’aucune responsabilité israélienne ne soit abordée. Ces critiques basées sur la bande dessinée font également état de l’absence totale du mot « Palestinien » dans l’oeuvre originale, comme si ce peuple n’existait pas.

Le nom du personnage est également au centre des critiques. Même si « Sabra » fait référence au nom donné aux Juifs natifs d’Israël, il reste difficile de ne pas l’interpréter en ayant en tête le massacre au camp de Sabra et Chatila, perpetré par des milices et commandité par Israël en 1982 – d’autant que l’annonce de la présence du personnage dans les films a eu lieu quelques jours avant les commémorations des quarante ans de ce massacre.

Voyant dans ce personnage une provocation, de nombreux fans de l’univers Marvel ainsi que des militants, particulièrement au Moyen-Orient et en Palestine, ont attaqué la décision de Marvel. Si les studios Marvel ont annoncé depuis promouvoir une « nouvelle approche » du personnage, il n’en reste pas moins que ce dernier reste interprété comme un élément de propagande au service de l’armée et de la politique israéliennes.

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