Par l’Agence média Palestine, le 12 octobre 2022
Le 12 octobre 2022, les Palestiniens du camp de réfugiés de Shuafat, à Jérusalem, ont commencé une grève générale pour protester contre le blocus imposé au camp par les autorités militaires israéliennes.
Ce blocus fait suite à la mort d’une soldate israélienne le 8 octobre 2022 lors d’un affrontement avec des Palestiniens sur le checkpoint séparant le camp du reste de Jérusalem. Les autorités israéliennes ont alors pris des mesures de rétorsion collective.
Les forces de sécurité ont complètement fermé le camp, empêchant d’y entrer et d’en sortir. La ville voisine d’Anata et la banlieue d’Al-Salm sont également concernées par ces mesures, qui impliquent des fouilles intempestives dans les maisons ainsi que de multiples arrestations. Les écoles de Jérusalem-Est sont également fermées, et les ambulances et services d’urgence ne peuvent pas entrer dans le camp de Shuafat, ainsi qu’à Anata. Aucun commerçant, médecin, instituteur ou étudiant ne peut pénétrer dans la zone, de même que la plupart des biens de première nécessité.
Des drones de surveillance sont également utilisés par les forces armées israéliennes, qui recherchent les responsables présumés de la mort de la soldate, ce que dénonce notamment le gouverneur de Jénine, Akram Rajoub.
La population palestinienne locale dénonce, de son côté, une situation humanitaire catastrophique ainsi qu’une punition collective injuste, les mesures prises par les forces israéliennes impactant grandement, voire menaçant, la vie de la population entière.
