Nouveau carnage d’Israël à Gaza la nuit du 8 au 9 mai 2023: 14 Palestiniens assassinés dont 6 femmes et 4 enfants

Par l’Agence Média Palestine, le 9 mai 2023

Tôt le matin du mardi 9 mai 2023, l’aviation israélienne a bombardé Gaza. Le bilan provisoire :14 Palestiniens assassinés dont 6 femmes et 4 enfants.

De la fumée s’élève après une frappe aérienne israélienne dans la ville de Gaza, le 2 mai. Youssef Abu Watfa APA images

Ce midi, le bilan provisoire affichait 14 personnes assassinées. Quatre enfants de 5 à 7 ans, et six femmes font partie des victimes à déplorer. Israël a même sciemment tué une famille entière. De plus, 40 blessés ont été recensés, parmi eux 3 enfants, 12 personnes âgées et 9 femmes.

Israël a annoncé cibler ses attaques sur des chefs militaires du Jihad islamique à Gaza, pourtant les mises à jour publiées sur les réseaux sociaux depuis Gaza indiquent clairement que les avions de guerre ne se cantonnaient pas à cette stratégie. Ils bombardaient délibérément des habitations et d’autres biens civils. Selon Ziad Medoukh, depuis ce matin, plusieurs raids israéliens ont été effectués partout dans la bande de Gaza, visant des immeubles, des maisons, des terrains agricoles et des quartiers populaires.

Parmi les victimes du carnage, Israël a tué trois chefs militaires du Jihad islamique. D’après Electronic Intifada, le Jihad islamique, faction de résistance palestinienne, a désigné les dirigeants assassinés comme étant Jihad Shakir Ghanam, secrétaire de son conseil militaire, Khalil Salih al-Bahtini, commandant dans le nord de Gaza, et Tariq Muhammad Izzedine, commandant de Saraya Al Quds qui aidait à diriger les activités du groupe en Cisjordanie. Le Jihad islamique a déclaré sur Telegram que les épouses des dirigeants ont également été assassinées et certains de leurs enfants l’avaient été également.

Itamar Ben-Gvir, ministre israélien de la sécurité nationale (extrême droite), a célébré l’effusion de sang sur Twitter, déclarant qu’il était « grand temps ! ».

Ce carnage intervient une semaine avant le 75e anniversaire de la Nakba, commémoration annuelle de la création d’Israël au détriment de la Palestine, et le premier anniversaire de l’assassinat de Shireen Abu Akleh.

Moins d’un an s’est écoulé depuis la dernière attaque « préventive » d’Israël contre Gaza, qui a tué 49 Palestiniens, dont 17 enfants. Israël bombarde et cible une population qu’il assiège et occupe illégalement. Les années précédentes, Israël a même bombardé des écoles. A ce sujet, IMEU rapporte que 91 % des enfants de Gaza souffrent de stress post-traumatique à la suite des attaques israéliennes.

Notons aussi que l’armée, la police et les civils armés israéliens ont tué 124 Palestiniens depuis le début de l’année, selon l’Agence Média Palestine. Ce chiffre inclut les Palestiniens décédés des suites de blessures subies antérieurement.

Les attaques contre des civils constituent des crimes de guerre .

Extrait du Statut de Rome, article 8, Crimes de guerre

Aux fins du Statut, on entend par « crimes de guerre » :

b. Les autres violations graves des lois et coutumes applicables aux conflits armés internationaux dans le cadre établi du droit international, à savoir, l’un quelconque des actes ci-après :

  1. Le fait de diriger intentionnellement des attaques contre la population civile en tant que telle ou contre des civils qui ne participent pas directement part aux hostilités ;
  2. Le fait de diriger intentionnellement des attaques contre des biens de caractère civil, c’est-à-dire des biens qui ne sont pas des objectifs militaires ; …
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