Par l’Agence média Palestine, le 9 juin 2023
Dans la nuit du 8 juin 2023, l’armée israélienne a fait violemment irruption dans la ville de Ramallah, en Cisjordanie occupée afin de démolir le logement d’Islam Faroukh, un prisonnier palestinien accusé d’avoir commis un attentat à Jérusalem en novembre 2022.
C’est à presque minuit que plus de soixante jeeps ont envahi le quartier commerçant de Ramallah Tahta et ont transformé la ville en véritable champ de guerre, tirant de nombreuses balles réelles et causant de nombreuses démolitions, dont l’explosion de la maison de la famille Froukh, famille du Palestinien visé.
Au moins 35 personnes ont été blessées, dont 20 par balles réelles. Parmi les victimes, deux journalistes palestiniens ont reçu des balles en caoutchouc dans la tête et à l’abdomen, et ont été évacués à l’hôpital de Ramallah. Mu’men Samareen et Rabi’ al-Munayyer, journalistes reconnus pour leur travail en Palestine occupée, ont été délibérément visés alors qu’ils filmaient les opérations, ce qu’a dénoncé le Syndicat des journalistes palestiniens.
La destruction systématique du domicile des Palestiniens accusés d’avoir attaqué des Israéliens est une stratégie israélienne visant à maintenir la population palestinienne dans la terreur, bien au-delà de la personne soupçonnée. Le cas de la famille Faroukh est d’autant plus emblématique que la Cour suprême israélienne avait refusé que l’appartement soit scellé au lieu d’être démoli, et avait donc sciemment condamné les habitants de l’immeuble entier à se retrouver sans toit. En rendant sans abri des familles entières et en menaçant l’entièreté de la population, les forces israéliennes imposent une punition collective, illégale au regard du droit international, aux Palestiniens. Ces raids sont monnaie courante au nord de la Cisjordanie, notamment à Jénine ou Naplouse.
Dans la journée du 8 juin, les forces d’occupation israéliennes ont également assassiné Mahdi Bayadseh, 29 ans, au checkpoint de Rantis, à l’Ouest de Ramallah.
