Par l’Agence Média Palestine, le 1er juillet 2024
Que peuvent faire les cinéastes témoins d’une guerre ? Comment filmer de façon personnelle un
événement aussi insensé, à l’issue imprévisible ? Aucune garantie de bonne fin, ni l’assurance de se
trouver du « bon côté » de l’Histoire. On n’a d’autre choix que d’avancer à vue et de prendre parti.
Le réalisateur palestinen Kamal Aljafari s’est vu remettre deux prix pour son film “A Fidai Film“ ce weekend , lors du festival international FID à Marseille. Dans ce long-métrage de docu-fiction, Kamal Aljafari fait les récit d’une archive disparue, interroge le rôle des images effacées ou spoliées par l’armée israélienne, et tente de faire ressurgir une mémoire collective à travers des témoignages précieux restituant la vie, les combats du peuple palestinien, portant un questionnement fort sur le regard implicite de ceux qui les ont produites (la geste coloniale).
“A Fidai Film“ figure au palmarès du prix Prix CINÉ+ de l’aide à la distribution, en partenariat avec le GNCR (Groupement National des
Cinémas de Recherche). Ce prix est attribué par le jury de la Compétition Ciné+ et décerné au distributeur français du film primé.
Il s’est également vu remettre le prix RENAUD VICTOR (achat de droit pour le catalogue Images de la culture par le CNC (Centre
National du Cinéma), prix attribué par une quarantaine de personnes détenues du centre pénitentiaire des Baumettes qui
ont suivi la sélection d’une dizaine de films issus des différentes compétitions du festival.
A Fidai Film
Kamal Aljafari
Allemagne, Palestine, Qatar, Brésil, France, 2024
Docu-fiction, expérimental, 78 min.
Première Française
Kamal ALJAFARI participera au séminaire “Des films en état de guerre“, États généraux du film
documentaire Lussas (07), les 22 et 23 août.
