Alors que les mobilisations des dernières semaines ont atteint des niveaux records dans certains pays d’Europe, une journée nationale de mobilisation en solidarité avec le peuple palestinien aura lieu samedi 4 octobre en France.
Par l’Agence Média Palestine, le 30 septembre 2025
Ports, gares, écoles et usines bloqués : en Italie, la première journée de grève nationale pour la Palestine, appelée le 22 septembre par l’USB et les dockers de Gênes a été bien suivie. Plus de 100 000 personnes ont marché à Rome, et la grève a été particulièrement suivie dans les transports avec « tous les principaux ports d’Italie ont été bloqués, ainsi que 90 % des transports publics et 50 % des chemins de fer ».
Samedi, plus de 100 000 personnes ont défilé dans les rues de Berlin, exigeant la fin du génocide, de l’occupation et de l’apartheid et dénonçant la complicité du gouvernement allemand et de l’Union Européenne.
Ces mobilisations sont d’autant plus impressionnantes qu’elles se soulèvent dans des contextes particulièrement répressifs, celui du gouvernement fasciste de Giorgia Meloni pour l’Italie ou celui du plus fervent soutien européen d’Israël pour l’Allemagne. Cela n’a pas empêché les militant-es de prendre la rue pour réclamer la justice et la liberté pour les Palestinein-nes.
Écart de discours
En Allemagne, un sondage récent montre que 62 % des électeur-ices allemand-es estiment que les actions israéliennes à Gaza constituent un génocide, ce qui souligne l’écart de discours entre la population et son gouvernement.
En Italie, la journée massive de grève a rencontré un fort soutien populaire, et le blocage dans les jours qui ont suivi du chargement d’un navire israélien à Gènes a été rejoint par des centaines de manifestant-es qui scandaient « Les dockers nous l’ont appris : bloquer les armes n’est pas un crime ! »
En France, les mobilisations contre l’austérité des 10 et 18 septembre ont largement saisi des mots d’ordre de solidarité avec la Palestine, dont le drapeau flottait dans de nombreux cortèges et blocages. Pourtant, les manifestations pour la Palestine peinent à rassembler aussi massivement.
Il y a pourtant un enjeu, et une urgence absolue, à dénoncer le génocide et la complicité de notre gouvernement français, quand celui-ci se targue de reconnaître l’État de Palestine sans se soucier de garantir la dignité, ou simplement la vie, des Palestinien-nes.
La journée de mobilisation du samedi 4 octobre, doit être l’occasion d’inverser cette tendance, après presque de deux ans de génocide. Une grande manifestation à Paris partira de la place de la République à 14h, appelée par l’ensemble des organisations de solidarité et de nombreux syndicats, organismes et partis de gauche dont la CGT, FSU, LFI, Attac, EELV.
