Un rapporteur de l’ONU «écœuré» par les prisons israéliennes

Le rapporteur spécial de l’ONU pour les droits de l’homme dans les Territoires palestiniens occupés, Richard Falk, se déclare mercredi «écœuré par les violations continues des droits de l’homme dans les prisons israéliennes», se référant à la grève de la faim engagée par des centaines de détenus palestiniens.

«Je suis écœuré par les violations continues des droits de l’homme dans les prisons israéliennes et j’appelle le gouvernement d’Israël à respecter les obligations internationales en matière de  droits de l’homme à l’égard des détenus palestiniens», affirme l’Américain Richard Falk dans un communiqué.

«Israël doit traiter ces grévistes de la faim selon les standards  internationaux, y compris en autorisant les visites des familles», ajoute-t-il.

Près d’un tiers des Palestiniens détenus par Israël sont en grève de la faim depuis le début de ce mouvement collectif le 17 avril. Ils réclament l’abolition de l’isolement carcéral et de la détention administrative, une disposition héritée du mandat britannique sur la Palestine qui permet l’incarcération sans inculpation ni jugement de suspects pour des périodes de six mois renouvelables indéfiniment.

Des discussions sont en cours entre l’administration pénitentiaire et  des représentants des prisonniers, avaient indiqué lundi des sources palestiniennes et israéliennes.

Des responsables palestiniens ont fait état lundi de 2 000 grévistes de la faim sur près de 4 700 détenus, mais la porte-parole de l’administration pénitentiaire israélienne Sivan Weizman a indiqué à l’AFP que 1 450 prisonniers y participaient.

Richard Falk appelle la communauté internationale à veiller à ce qu’Israël respecte les lois et normes internationales en matière de droits de l’homme dans sa façon de traiter les prisonniers palestiniens.

Il rappelle dans son communiqué que depuis 1967 «quelques 750 000  Palestiniens, dont 23 000 femmes et 25 000 enfants ont été en détention dans les prisons israéliennes, soit approximativement 20% du total de la population palestinienne des territoires occupés».

(AFP)

Source Libération

Retour haut de page