Par Ali Abunimah, mardi 4 décembre 2014
Israël et les USA sont les seuls à l’ONU à défendre les armes de destruction massive (Flickr/Photo ONU)
Israël et les États Unis ont été les deux seuls pays à voter contre une résolution de l’ONU appelant à la prévention d’une course aux armements dans l’espace.
La résolution fait partie d’une série de résolutions ayant trait au désarmement international, votées à l’Assemblée Générale du 2 décembre, dont une invitant Israël à se rallier au traité de non-prolifération nucléaire et à placer son programme nucléaire trompeur sous supervision internationale.
La Chine et l’Inde qui ont toutes deux des programmes spatiaux, de même que les États membres de l’Agence Européenne de l’espace, ont voté pour cette initiative qui vise à ce qu’il n’y ait pas d’armes dans l’espace.
Les USA et Israël ont aussi été les deux seuls pays à voter contre une autre résolution de l’ONU appelant à prohiber le développement et la fabrication de nouveaux types d’armes de destruction massive.
Cette résolution a été adoptée par 174 voix pour et une seule abstention, celle de l’Ukraine.
Parmi ceux qui ont voté pour interdire de nouvelles armes de destruction massive, se trouvent l’Iran et l’Irak, deux États soumis à une guerre dévastatrice ou à des sanctions sur la base d’affirmations israéliennes et américaines douteuses ou fabriquées, selon lesquelles ces pays auraient l’intention de produire de telles armes.
L’Iran est actuellement sous le coup de sanctions économiques sévères –largement dues à la pression du Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahou – portant sur son programme d’énergie nucléaire.
Israël : un danger nucléaire
Les USA et Israël n’ont été que légèrement moins isolés lorsque la résolution sur le « risque de prolifération nucléaire au Moyen Orient » a été présentée.
Les seuls à voter contre la résolution ont été le Canada, Israël, les USA et la Micronésie, leur vestige colonial.
La résolution appelle Israël à signer le Traité de Non-Prolifération Nucléaire (TNP) « sans délai », en notant qu’il reste « le seul État du Moyen Orient à ne pas l’avoir encore fait.
Depuis les années 1950, Israël fabrique des bombes atomiques avec la complicité et le soutien de ses sponsors occidentaux dont la France, les USA et le Royaume Uni.
Israël, comme je l’explique dans mon livre La Bataille pour la Justice en Palestine, a une faible performance en matière de sécurité nucléaire.
Il était presque au bas de l’échelle d’une enquête de L’Initiative pour la Sécurité Nucléaire en 2012, qui a examiné les conditions de sécurité du matériel nucléaire dans 32 pays.
Mais on ne peut par savoir jusqu’à quel point Israël représente un danger nucléaire tant que ses installations restent cachées aux yeux des inspections internationales.
La résolution presse Israël de placer « tous ses équipements nucléaires sous les garanties généralisées de l’AIEA, l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique ».
Un bouclier pour Israël
Robert Wood, l’envoyé spécial des États Unis a voté conte la résolution, en commission le mois dernier, au motif que la mesure « ne satisfait pas aux critères fondamentaux d’équité et d’équilibre. Elle se limite à l’expression d’une préoccupation sur les activités d’un seul pays ».
Le fait qu’Israël soit en effet le seul pays possédant des armes nucléaires dans la région et le seul pays qui n’a pas signé le TNP, a apparemment échappé à son attention.
Ce qui est intéressant c’est que vingt États se sont abstenus sur la résolution appelant Israël à rejoindre le TNP.
Parmi eux se trouvent des puissances nucléaires et de nouveaux alliés d’Israël, l’Inde, l’Allemagne (qui livre à Israël des sous-marins sur lesquels ce dernier déploie des armes nucléaires) et d’autres États européens dont le Royaume Uni, l’Italie, l’Autriche, les Pays Bas et la France.
Ce sont, hélas, les suspects habituels qui donnent des leçons au reste du monde sur « la paix » mais sont toujours à portée de main pour aider Israël à commettre ses crimes en le protégeant de toute responsabilité.
Traduction SF pour l’Agence Media Palestine
Source: Electronic Intifada