Vendredi 19 juin 2015 rapport par IMEMC (actualisé au 21 juin)
Il refuse de subir des tests médicaux alors qu’il est enchainé
La famille du détenu Khader Adnan, 37 ans, en grève de la faim pour le 48ème jour consécutif, a récemment déclaré qu’Adnan a refusé de subir des tests médicaux par une délégation de Médecins pour les Droits de l’Homme (Physicians for Human Rights – PHR) en raison des restrictions administratives imposants que les mains et pieds d’Adnan soient enchainés à son lit pendant 24 heures durant les tests.
Source de l’image : Days of Palestine
Selon PNN, la déclaration de la famille expliquait que Khader a refusé de subir les examens enchainé puisque cela va à l’encontre du droit international qui garantit la facilité et la liberté que de telles associations doivent obtenir pour ce genre d’activités.
La déclaration précise que le message découlant du refus d’Adnan est que si Israël dépossède les associations telles que PHR et La croix Rouge de leurs pouvoirs, toute délégation ne pourra avoir d’autre fonction que d’être « une couche de maquillage » sur le visage de Service des prisons israéliennes (Israeli Prison Service – IPS).
La famille a demandé aux organisations de défense des droits de l’Homme, dont PHR, la Croix Rouge et Amnesty, de jouer leur rôle en préservant les droits des prisonniers et en faisant pression sur les autorités israéliennes pour qu’elles les traitent humainement et enlève les chaines de ses mains et pieds.
Ils ont ajoutés qu’aucune visite d’aucune compagnie ne sera acceptée à moins que cela soit totalement légal et obligatoire au regard des conventions de sauvegarde des droits de l’Homme.
Suite à l’entrée d’Adnan dans son deuxième mois de grève de la faim, il y a deux semaines, son état est devenu critique et il a commencé a expérimenter des comas par intermittence, une brusque perte de poids et une baisse de son rythme cardiaque.
Le Cheikh Adnan a été kidnappé le 8 juillet 2014 et a depuis été retenu en vertus d’ordres de détention administrative sans charges ni procès. Il a fait une grève de la faim pendant une semaine en janvier de cette année après qu’Israël ait renouvelé ses ordres de détention administrative pour la troisième fois consécutive.
Cette grève vient en protestation de cette détention administrative grâce à laquelle les détenus sont retenus indéfiniment sans charge ni procès, tel qu’Israël a détenu des milliers de Palestiniens au fil des années en utilisant cette procédure pour des durées allant de plusieurs mois à plusieurs années. Le plus haut nombre de détenus administratifs a été atteint durant la première intifada, quand il s’est élevé à 2000 prisonniers.
Il y a deux ans, Adnan a fait une grève de la faim de 66 jours, aussi en protestation contre sa détention administrative, et a arrêté la grève seulement après qu’Israël ait accepté de le libérer en 2012.
Durant la deuxième intifada et en avril 2002, le nombre de détenus en vertu d’ordres de détention administrative a diminué graduellement jusqu’en 2014, quand Israël a augmenté ses arrestations administratives. Le nombre de détenus en vertus de tels ordres est maintenant de 480.
Traduction : Julie V. pour l’Agence Média Palestine
Source : IMEMC




