Samedi 5 mars, par IMEMC
Selon les statistiques d’un rapport publié jeudi par l’Institut de recherche appliquée de Jérusalem (ARIJ), les forces d’occupation israéliennes ont démoli environ 97 foyers et 86 infrastructures en Cisjordanie occupée pendant le seul mois de février 2016, au prétexte de « construction illégale ».
D’après le Réseau d’information palestinien (Palestine News Network), l’institut a aussi déclaré que des ordres de démolition et d’arrêt des constructions ont été émis pour 139 autres foyers et infrastructures palestiniens.
On estime à 653 dounams (environ 65 hectares) la superficie de terres palestiniennes de la Cisjordanie occupée qui sont soumises actuellement à des ordonnances de confiscation.
« L’occupant utilise les mesures de démolition comme un moyen de faire pression sur les Palestiniens pour vider la zone dite « C » de la Cisjordanie », dit Ghassan Doughlas, responsable palestinien qui suit les activités de peuplement dans le nord de la Cisjordanie. Il ajoute que les démolitions font partie d’une politique de « punition collective » imposée par l’Etat d’Israël.
Jeudi, des centaines de Palestiniens ont participé à une manifestation organisée à Néguev, au sud de la partie occupée de Jérusalem, pour exprimer leur solidarité avec les habitants des villages d’Atir et d’Umm al Hiran, dont Israël a décidé de démolir les foyers.
Pendant la manifestation, le député arabe de la Knesset Taleb Abou Arar a déclaré : « Ce qui se passe au Néguev, c’est du nettoyage ethnique, pas du développement. Tous les projets du gouvernement ont pour but de nettoyer ethniquement la région ».
Au même moment, Kol Ha’ir, un hebdomadaire israélien, a révélé que le gouvernement israélien accélère les programmes de construction pour bâtir près de 1000 logements dans quatre colonies illégales, dans la partie occupée de Jérusalem, en dépit des vives critiques internationales.
Les 1000 logements vont être construits dans les colonies illégales de Har Homa, Pisgat Zeev, Maale Adumim et Modiin.
Les permis de construire sont très chers et difficiles à obtenir pour les Palestiniens, en particulier dans le secteur de Jérusalem, les autorités israéliennes voulant faire partir les Palestiniens et ainsi modifier l’équilibre démographique de la ville.
Selon l’association israélienne de défense des droits B’Tselem, presque 600 foyers ont été détruits à Jérusalem au cours des douze dernières années et il y a plus de 2000 Palestiniens qui n’ont plus de maison dans la partie annexée de Jérusalem-Est.
Traduction: EC pour l’Agence
Source: IMEMC