le 20 Octobre 2016
Stephen O’Brien, sous-secrétaire général pour les affaires humanitaires et coordinateur des secours d’urgence (photo d’archive)
Pratiquement chaque Palestinien de Cisjordanie et de la bande de Gaza est affecté par la « crise de protection » sous occupation israélienne, a déclaré au Conseil de sécurité un haut fonctionnaire des services humanitaires des Nations Unies (ONU).
Sous-secrétaire général aux affaires humanitaires et coordinateur des secours d’urgence, Stephen O’Brien a fait cette déclaration mercredi sur la situation humanitaire dans les territoires palestiniens occupés (TPO).
Dans l’ensemble, selon O’Brien, « près de la moitié des Palestiniens des TPO – quelque 2,3 millions sur une population totale de 4,8 millions – a un besoin urgent d’assistance humanitaire ».
En ce qui concerne spécifiquement la bande de Gaza, O’Brien a dit que « les restrictions faites à la mobilité et à l’accès des biens et des personnes… non seulement coince la plupart des gens dans une réalité insupportable à Gaza, mais gêne aussi l’activité économique ».
O’Brien a noté comment « plus de 1 500 commerçants et 160 acteurs économiques ont perdu leurs permis de déplacement au cours des derniers mois, inversant la tendance à l’augmentation de l’octroi de permis observé après 2014 ».
« Sans la capacité à développer l’économie locale » dit O’Brien, « une réponse soutenable aux besoins humanitaires ne sera pas possible à Gaza », ajoutant que « le retrait total du bouclage est crucial pour un progrès durable à Gaza, conforme au droit international et à la résolution 1860 du Conseil de sécurité ».
Le fonctionnaire de l’ONU a souligné que « le contexte opérationnel de l’action humanitaire s’est aussi détérioré à Gaza » avec « un accès de plus en plus problématique pour le personnel humanitaire à Gaza ». Le taux de refus de permis au personnel de l’ONU basé à Gaza s’est élevé de 3% en janvier à 41% en septembre.
Quant à la Cisjordanie, O’Brien a déclaré qu’en 2016 les autorités de l’occupation israélienne ont démoli 958 structures appartenant à des Palestiniens, y compris dans Jérusalem Est, à la date du 13 octobre. Cela dépasse de 75% les données de l’ensemble de l’année 2015.
De plus, « la destruction de l’assistance humanitaire émanant de sources privées a également connu un pic à hauteur de 271, soit 150% de plus que l’an dernier et il y a eu plus de démolitions dans Jérusalem Est occupée, 147, que jamais depuis que l’ONU a entrepris de tenir le compte de ces démolitions en 2008 ».
Israël a déplacé 1 447 Palestiniens, dont 719 femmes et 690 enfants, tandis que 5919 autres dont 1 571 femmes et 1 763 enfants ont été affectés par les démolitions de lieux de vie. O’Brien a ajouté : « ces démolitions violent le droit international et doivent cesser immédiatement ».
Traduction: SF pour l’Agence Media Palestine
Source: MiddleEastMonitor