13 Décembre 2018
Le Parlement israélien a rejeté un projet de loi affirmant le droit des citoyens à l’égalité. Selon un rapport du militant israélien Yossi Gurvitz pour Mondoweiss, la Knesset a rejeté le projet par 71 voix contre 38 pour.
La « Loi fondamentale : Égalité » préparée par le député du Meretz Mossi Raz déclare : « l’État d’Israël assurera des droits politiques égaux à tous ses citoyens, sans distinction de religion, de race ni de sexe ».
Dans ce vote, la coalition du Premier ministre Benjamin Netanyahou – qui n’a que 61 sièges à la Knesset, a « bénéficié du soutien » du parti d’opposition Yesh Atid, dirigé par Yaïr Lapid.
De plus, selon ce qu’a dit Gurvitz, « de nombreux membres » de la faction du camp sioniste dominée par le parti travailliste « ont fui la salle avant le vote ».
Ainsi que l’a rapporté Gurvitz, « Le droit israélien n’a jamais reconnu l’égalité entre les citoyens ».
« Une tentative de 1992 visant à introduire une clause sur l’égalité dans la loi fondamentale sur la dignité humaine et la liberté, a échoué, principalement à cause de l’opposition des partis religieux » a-t-il ajouté.
Selon Gurvitz, le rejet du projet de loi va porter un coup aux Druzes israéliens auxquels Netanyahou avait promis « qu’il leur garantirait une dérogation » aux discriminations de la loi de l’État Nation du peuple juif.
« Ces 71 voix représentent le noyau dur du sionisme pratique – le sionisme tel qu’il est, non tel qu’il devrait être » a écrit Gurvitz « et qui a décidé qu’Israël serait un pays juif et non un pays démocratique ».
Traduction SF pour l’Agence Media Palestine
Source : Middle East Monitor