30 septembre 2019
Le 30 septembre 2000, le jeune Muhammad Al-Durrah de 11 ans a été visé et abattu par des soldats israéliens dans la Bande de Gaza. Son père, Jamal, qui a essayé de protéger son fils d’une pluie de balles, a été blessé dans l’incident. Les assassins du garçon n’ont jamais été présentés devant la justice.
Deux jours plus tôt, le 28 septembre, le dirigeant d’alors de l’opposition israélienne, Ariel Sharon (1928-2014), avait pénétré dans le sanctuaire de la Mosquée Al-Aqsa accompagné de nombreux responsables israéliens de droite, protégés par 2.000 membres de la police militaire. Les musulmans palestiniens qui se trouvaient dans la Mosquée Al-Aqsa ont protesté contre cette visite provocante.
Les images de la réponse brutale de la police à cette manifestation a outragé les Palestiniens où qu’ils soient et a débouché sur l’Intifada Al-Aqsa. Ce soulèvement a duré jusqu’en février 2005, entraînant la mort de presque 5.000 Palestiniens, dont près de 1.000 enfants.
Le jour où Mohammad Al-Durrah a été tué, un groupe de Palestiniens en colère s’était approché de la colonie israélienne de Netzarim au centre de la Bande de Gaza qui était encore occupée à l’époque. Ils ont jeté des pierres sur les soldats de l’occupation israélienne qui avaient dressé un checkpoint militaire à sa porte orientale.
Alors que le garçon et son père cherchaient à s’abriter derrière une petite structure de béton, Jamal Al-Durrah a crié aux soldats israéliens d’arrêter de tirer sur l’enfant. Ses cris ont été ignorés et Muhammad a été frappé plusieurs fois et est mort sur les genoux de son père.
Les images de la fusillade se sont répandues dans le monde. Pourtant, pas une seule organisation internationale n’a demandé à ce que les assassins de l’enfant soient jugés pour son meurtre. Les militants qui font campagne pour demander justice pour le peuple de Palestine font remarquer que, 19 ans après l’assassinat de Muhammad Al-Durrah, Israël continue de tuer des Palestiniens, y compris des enfants, en toute impunité.
Traduction : J. Ch. pour l’Agence Média Palestine
Source: Middle East Monitor