OCHA : 23 ème rapport sur la situation de la crise du COVID-19 – 18 novembre au 2 décembre

Points clé
Croissance sans précédent du covid-19 avec doublement des cas actifs dans les territoires palestiniens occupés et triplement à Gaza. Le nombre cumulé de cas de covid-19 dépasse les 100 000, avec 80 000 guérisons environ. 178 morts de plus dont 62 à Gaza.

Vue d’ensemble de la situation
La période de référence a vu une augmentation sans précédent des cas de COVID-19 dans les TPO, et 23 000 Palestiniens de plus ont été testés positifs ;  environ 10 000 sont en convalescence. Le nombre de cas cumulés a maintenant dépassé les 100 000. Le nombre de cas actifs dans les territoires palestiniens occupés a plus que doublé au cours de la période considérée, passant de 9 748 à 23 336, selon le ministère palestinien de la santé.  Soixante-sept patients se trouvent dans les unités de soins intensifs (USI), parmi eux 14 nécessitent une ventilation mécanique. Quelque 178 personnes sont mortes, ce qui porte à 854 le nombre cumulé de décès dus au virus, 736 en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, et 118 dans la bande de Gaza. Le taux de létalité (CFR), c’est-à-dire la proportion de décès parmi les cas confirmés identifiés, est resté à 0,8 % dans les TPO depuis le début de l’épidémie, soit le même chiffre qu’en Israël et au Liban, mais inférieur à celui de la Jordanie (1,3 %) et de l’Égypte (6 %). Bien que le secteur de la santé dans les TPO continue de faire face à l’augmentation du nombre de personnes nécessitant un traitement pour cette maladie, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) met en garde contre le risque croissant d’une surcharge du système. Selon l’OMS, les autorités compétentes devraient mettre en place des mesures pour mieux assurer la santé publique. La hausse est particulièrement prononcée à Gaza, où les cas actifs ont triplé au cours de la période considérée. Gaza compte désormais 43 % de tous les cas actifs dans l’ensemble des territoires occupés, suivie par les gouvernorats de Naplouse (15 %), Bethléem (7 %), Hébron (6,5 %), Jénine (5 %) et Ramallah (5 %). L’augmentation du nombre de travailleurs de la santé infectés suscite également des inquiétudes quant au respect des mesures de prévention et de contrôle des infections dans les hôpitaux. Depuis le début de l’année scolaire, plus de 220 écoles des territoires palestiniens occupés ont fermé leurs portes pendant 14 jours, suite à des cas confirmés de COVID-19 parmi les élèves ou le personnel ou, à Gaza, en raison de leur situation dans une « zone rouge ». La crise financière de l’UNRWA se poursuit, bien que l’agence ait obtenu un prêt de  20 millions de dollars américains (16,4 M €) du Fonds central de secours d’urgence (CERF). Plusieurs contributions plus modestes ont permis de réduire un déficit de financement immédiat de 114 millions de dollars (93,7 M €), mais elles restent insuffisantes pour couvrir dans leur intégralité les salaires de 28 000 personnes pour les mois de novembre et décembre. La bande de Gaza, avec 13 000 employés, sera le plus touché des cinq champs d’opération de l’Agence au Moyen-Orient. Le 29 novembre, suite à la reprise de la coordination avec l’Autorité palestinienne (AP), le cabinet de sécurité israélien a approuvé le transfert de 2,5 milliards de NIS (625 M € ?) de fonds fiscaux qu’il retenait. L’AP avait refusé d’accepter ces transferts depuis mai, en réponse aux projets d’Israël d’annexer formellement des parties de la Cisjordanie. Le renouvellement de la coordination et de la réception d’un montant fiscal devrait atténuer le grave déficit financier de l’AP et faciliter l’importation de fournitures liées au COVID ainsi que la circulation des patients et du personnel dans les TPO.

Source : OCHA

Traduction SF pour l’Agence Media Palestine  

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