Nouveau rapport : 91 % des enfants de Gaza souffrent de TSPT à la suite de l’attaque israélienne

Par l’Observatoire Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme, le 2 juillet 2021

Genève – Neuf enfants sur dix de la Bande de Gaza souffrent d’une forme ou d’une autre de traumatisme lié au conflit après l’agression militaire israélienne qui a pris fin il y a un mois, a dit l’Observatoire Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme.

Dans un nouveau rapport émis aujourd’hui, l’Observatoire Euro-Méditerranéen a fourni des informations sur les deux groupes les plus vulnérables de la Bande assiégée : les femmes et les enfants. Le rapport, intitulé Une Guerre Plus Loin, dit qu’environ 50 % des deux millions d’habitants de la Bande de Gaza sont des enfants de moins de 15 ans, et 49 % sont du sexe féminin.

L’organisation a indiqué que, Pendant l’Opération « Gardien des Murs » dans la Bande de Gaza, Israël a mené des attaques disproportionnées contre des quartiers résidentiels densément peuplés, la majorité des résidents (75%) étant des enfants et des femmes.

« Il n’y a pas une grande différence avec les 3 agressions précédentes sur Gaza, sauf pour une chose : Aujourd’hui, je faisais partie de ceux dont je parlais. J’ai couru avec eux et crié à la recherche de ma petite fille et quitté ma maison après qu’une attaque aérienne ait ciblé le bâtiment. »

En plus du grand nombre de morts et de blessés parmi les enfants et les femmes, L’Observatoire Euro-Méditerranéen a dit que 241 enfants ont perdu un ou leur deux parents à la suite du bombardement, environ 5.400 enfants ont perdu leur maison (complètement détruite ou gravement endommagée), et 42.000 enfants ont eu leur logement partiellement endommagé.

Le rapport sort après plus de cinq semaines d’enquête sur le terrain par l’équipe de l’Observatoire Euro-Méditerranéen qui a relevé des centaines de cas de ciblage direct d’habitations civiles de la Bande de Gaza dans lesquelles vivaient un grand nombre de femmes et d’enfants.

Soixante-douze milles enfants ont été déplacés en interne dans les écoles de l’UNRWA ou chez des parents pendant l’attaque israélienne, et 4.000 enfants sont toujours déplacés aujourd’hui.

Mariam Dawwas, enquêtrice de terrain à l’Observatoire Euro-Méditerranéen, a dit qu’elle et l’équipe de terrain avaient rapporté des centaines de cas de civils directement ciblés chez eux dans cette agression féroce, à grande échelle et sans précédent sur la Bande de Gaza. Dawwas, qui a été déplacée avec son enfant après que des jets de combat aient ciblé son immeuble résidentiel, a dit : « Il n’y a pas beaucoup  de différence avec les trois agressions militaires précédentes sur Gaza, excepté pour une chose : Aujourd’hui, je faisais partie de ceux qui collectaient les informations et photographiaient. J’ai couru avec eux et crié à la recherche de ma petite fille et j’ai quitté ma maison après qu’un jet de combat israélien ait ciblé l’immeuble. »

« Aujourd’hui, Sophie, ma fille de 3 ans, et moi essayons encore de vivre normalement tout en subissant un TSPT comme la grande majorité des résidents de Gaza », a-t-elle ajouté.

Le rapport a également indiqué que près de 2.500 femmes enceintes, qui devaient accoucher dans les trois mois suivants, pourraient souffrir de complications à la naissance, vraisemblablement en conséquence directe ou indirecte de l’attaque.

Soixante-six enfants ont été tués dans les 22 jours du bombardement de Gaza, tandis qu’au moins 470 enfants et 310 femmes ont été blessées.

En mai dernier, l’Observatoire Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme a émis son premier rapport sur l’agression militaire israélienne sur Gaza, intitulée « Enfer Inévitable », qui a rapporté des cas de ciblages massifs de familles et d’infrastructures. Un prochain rapport sur les pertes économiques encourues par la Bande assiégée à la suite de l’agression devrait être publié dans les jours qui viennent.

Source : Euro-Méditerranean Human Rights Monitor

Traduction J. Ch. pour l’Agence média Palestine

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