Des gardes israéliens accusés de répression brutale sur les prisonnières palestiniennes

Le 20 décembre, par l’équipe du Middle East Eye

Le Club des prisonniers dit que des femmes ont été frappées, trainées sur le sol et placées à l’isolement.

Des gardes israéliens de la prison de Damon ont été accusés d’agression contre plusieurs prisonnières palestiniennes, les menaçant avec des sprays au poivre et en en plaçant d’autres à l’isolement au cours d’une répression brutale.

Le Club palestinien des prisonniers, qui surveille les conditions des Palestiniens dans les prisons israéliennes, a dit que les prisonnières se sont vu imposer de nombreuses mesures par le Service des prisons d’Israël la semaine dernière.

Le 14 décembre, les prisonnières ont refusé d’évacuer la cellule 11 de la prison de Damon quand un officier a exigé de la fouiller.

Cela a conduit des officiers à faire irruption dans les cellules, en utilisant la force, et à saisir l’équipement électronique des prisonnières, comme une radio et une télévision.

Isolement

Le Club des prisonniers a dit que les gardes ont frappé les prisonnières, les ont trainées sur le sol et ont placé Shorooq Douyat, Marah Bakir et Muna Kaadan à l’isolement.

Bakir a agi comme représentante des prisonnières et mené le refus de sortir de la cellule. Douyat purge la plus longue peine de toutes les prisonnières palestiniennes, ayant été condamnée à 16 ans pour une tentative d’agression au couteau à Jérusalem en 2015.

On croit qu’une douzaine de prisonnières ont été impliquées dans l’incident.

Selon Addameer, une autre ONG qui soutient les détenues palestiniennes, il y a 32 prisonnières détenues dans les prisons israéliennes, principalement à Damon, près de la ville de Haifa.

Les mesures violentes ont duré quatre jours et les prisonnières auraient protesté en cognant lourdement les portes des cellules et en refusant de prendre leurs repas.

Menacées avec du spray au poivre

Le Club des prisonniers a dit que certaines des femmes ont été légèrement blessées pendant l’agression et qu’une prisonnière a perdu connaissance.

Des gardes israéliens ont aussi coupé l’électricité dans les cellules, menacé les prisonnières avec des sprays au poivre et enlevé les hijabs des prisonnières, en tirant leurs cheveux.

Middle East Eye a demandé des commentaires au Service de prison d’Israël.

Quatre prisonnières de la cellule 11, Maysoon Musa al-Jabali, Nurhan Khadr Awwad, Shorooq al-Badn et Malak Salman, ainsi que Marah Bakir, la représentante des prisonnières à Damon, ont été interdites de cantine ou de visites de leur famille pendant un mois.

De plus, toutes les cinq ont eu chacune une amende de 400 shekels (112 euros) comme punition.

Des représentants des prisonniers appartenant aux mouvements du Hamas et du Jihad islamique ont dit qu’ils étaient en « état d’alerte avancé » pour faire « payer aux geôliers le prix de cette agression » contre les femmes.

Traduction : CG pour l’Agence Média Palestine

Source : Middle East Eye

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