Fiche presse- Trente prisonniers politiques palestiniens sont actuellement en grève de la faim illimitée et protestent contre leur emprisonnement

Par l’Agence média Palestine, le 29 septembre 2022

Voici le texte envoyé par l’Agence média Palestine à de nombreux médias le 29 septembre au sujet de la récente annonce d’une grève de la faim illimitée par les prisonniers politiques palestiniens.

Les trente prisonniers en grève de la faim. Source : Palestine online

L’Agence média Palestine, agence d’information sur la situation en Palestine/Israël, souhaite attirer votre attention sur la grève de la faim illimitée annoncée et commencée par trente prisonniers politiques palestiniens depuis les prisons israéliennes, alors que cette information n’est que très peu traitée par les médias occidentaux. 

Dimanche 25 septembre, trente prisonniers politiques palestiniens ont décidé de commencer une grève de la faim illimitée et collective. L’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, toujours retenu prisonnier dans les geoles israéliennes, fait partie des prisonniers en grève. 

Ils dénoncent leur détention administrative arbitraire dans les prisons israéliennes. Cette pratique, héritée du mandat britannique, est systématiquement utilisée par Israël pour empêcher la résistance palestinienne. Les opposants politiques sont arrêtés et placés en détention sans jugement ni inculpation. Leurs avocats et eux même ne peuvent avoir accès aux raisons de leur arrestation, classées défense. Contraire au droit international et aux droits de l’homme, qui interdisent la détention arbitraire, la détention administrative israélienne a cela de particulier qu’elle est « systématique, arbitraire et reconductible indéfiniment » selon l’ONG Addameer. Certains prisonniers voient leur détention reconduite de six mois en six mois depuis des années.

Israël détient aussi administrativement des enfants ; plus de 760 Palestiniens, dont six mineurs, sont actuellement détenus arbitrairement. Parmi eux, le cas de Salah Hamouri, en détention administrative depuis mars pour une durée de neuf mois minimum, est particulièrement préoccupant puisque cet avocat et militant, qui a déjà passé 9 ans dans les prisons israéliennes, est menacé d’expulsion de Palestine. 

Par leur grève de la faim, les trentes prisonniers souhaitent faire pression sur les autorités israéliennes, mais également mettre en lumière la grave violation des droits humains dont ils sont victimes ainsi que le système d’apartheid dont la détention administrative est l’un des instruments. Leur acte politique vise donc à faire réagir la communauté internationale, pour l’instant muette, qui doit prendre des mesures concrètes pour faire respecter les droits humains et le droit international par Israël, notamment en ce qui concerne la détention administrative. 

Nous vous invitons donc à écrire à ce sujet, comme certains de vos confrères, dont RFI, ont pu le faire. 

Voici les noms des prisonniers en grève de la faim :

  • Nidal Abu Aker, 54 ans, du camp de réfugiés de Dheisheh, emprisonné sans inculpation ni jugement en détention administrative depuis le 1er août 2022.
  • Ehab Masoud, 50 ans, de Ramallah, emprisonné sans charge ni procès en détention administrative depuis le 17 octobre 2021.
  • Asim Al Kaabi, 44 ans, du camp de réfugiés de Balata, emprisonné sans charge ni procès en détention administrative depuis le 24 août 2022. 4.
  • Ahmed Hajjaj, 44 ans, de Ramallah, emprisonné sans inculpation ni jugement en détention administrative depuis le 24 août 2022. 5.
  • Thaer Taha, 43 ans, de Ramallah, emprisonné sans charge ni procès en détention administrative depuis le 1er mai 2022.
  • Rami Fadayel, 43 ans, de Ramallah, emprisonné sans charge ni procès en détention administrative depuis le 5 septembre 2022.
  • Lotfi Salah, 43 ans, de Bethléem.
  • Salah Hammouri, 37 ans, de Jérusalem, emprisonné sans charge ni procès depuis le 7 mars 2022.
  • Ghassan Zawahreh, 40 ans, du camp de réfugiés de Dheisheh, emprisonné sans charge ni procès depuis le 19 août 2022.
  • Kanaan Kanaan, 30 ans, de Hizma, emprisonné sans inculpation ni jugement en détention administrative depuis le 3 août 2022.
  • Ashraf Abu Aram, 36 ans, de Ramallah, emprisonné sans charge ni procès en détention administrative depuis le 7 juin 2021.
  • Ghassan Karajah, 32 ans, de Ramallah, emprisonné sans accusation ni procès en détention administrative depuis le 11 août 2022.
  • Saleh Abu Alia, 32 ans, de Ramallah, emprisonné sans charge ni procès en détention administrative depuis le 4 mars 2022.
  • Awad Kanaan, 32 ans, de Hizma, emprisonné sans charge ni procès en détention administrative depuis le 2 février 2022.
  • Leith Kassaberah, 31 ans, de Beit Anan, emprisonné sans accusation ni procès en détention administrative depuis le 1er février 2022.
  • Saleh Al-Jaidi, 30 ans, du camp de réfugiés de Dheisheh, emprisonné sans charge ni procès en détention administrative depuis le 4 août 2022.
  • Basil Mezher, 29 ans, du camp de réfugiés de Dheisheh, emprisonné sans charge ni procès en détention administrative depuis le 12 novembre 2021.
  • Majd Al-Khawaja, 28 ans, de Ramallah, emprisonné sans charge ni procès en détention administrative depuis le 14 juin 2022.
  • Jihad Shreiteh, 28 ans, de Ramallah, emprisonné sans charge ni procès en détention administrative depuis le 8 mai 2022.
  • Haitham Siyaj, de Ramallah, emprisonné sans charge ni procès en détention administrative depuis le 3 novembre 2021.
  • Mustafa Al-Hasanat, 29 ans, de Bethlehem, emprisonné sans inculpation ni jugement en détention administrative depuis le 3 février 2022.
  • Azmi Shreiteh al Barghouthi, 23 ans, de Ramallah, emprisonné sans charge ni procès en détention administrative depuis le 8 mai 2022.
  • Muhammad Abu Ghazi, 22 ans, du camp de réfugiés d’Arroub, emprisonné sans charge ni procès en détention administrative depuis le 13 mars 2022.
  • Ahmed Al-Kharouf, 22 ans, de Ramallah, emprisonné sans charge ni procès en détention administrative depuis le 13 juin 2022.
  • Nasrallah Barghouti, 22 ans, de Ramallah, emprisonné sans charge ni procès en détention administrative.
  • Muhammad Fuqaha, 22 ans, de Ramallah, emprisonné sans charge ni procès en détention administrative depuis le 15 mars 2022.
  • Tamer Al-Hajouj, 22 ans, de Ramallah, emprisonné sans charge ni procès en détention administrative depuis le 15 mars 2022.
  • Raghad Shamroukh, du camp de réfugiés de Dheisheh, emprisonné sans charge ni procès en détention administrative depuis le 12 septembre 2022.
  • Zaid Qaddoumi, de Beit Jala, emprisonné sans charge ni procès en détention administrative depuis le 16 septembre 2022.
  • Senar Hamad, 20 ans, de Ramallah, emprisonné sans charge ni procès en détention administrative depuis le 18 avril 2022.
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