9 novembre : Journée mondiale d’action pour un monde sans murs
La 27e session de la conférence des parties (COP27) à la CCNUCC se tiendra à Sharm el-Sheikh, en Égypte, du 6 au 18 novembre 2022. Comme les conférences précédentes, la conférence commencera par une pléthore de déclarations et se terminera par un manque d’action pour mettre fin aux catastrophes climatiques qui frappent les populations, en particulier celles du Sud.
Les entreprises et les États qui font passer les profits avant les personnes adopteront une fois de plus de fausses solutions pour faire face à l’augmentation des émissions, à l’élévation du niveau des mers, aux inondations et aux préjudices croissants pour les humains et les non-humains. Les voix des personnes qui supportent le poids de la crise climatique et des mouvements de base exigeant une transition agricole et énergétique immédiate et juste vers un avenir sans combustibles fossiles seront ignorées.
Les mouvements sociaux et les organisations de défense des droits de l’homme ont dénoncé les violations systématiques des droits de l’homme en Égypte, qui se reflètent dans la nature excluante de la COP qui se tient dans ce pays. Le gouvernement égyptien, connu pour la suppression de la liberté d’expression et de réunion, devrait contrôler et limiter toute participation significative des militants et des groupes de base.
L’exclusion des peuples opprimés et colonisés de l’élaboration des politiques visant à résoudre la crise climatique n’est pas propre à la COP27. Elle est intrinsèque à toutes les conférences COP et aux politiques climatiques.
L’appel pour un monde sans murs s’unit aux activistes du monde entier pour demander la fin des murs du colonialisme climatique.
World without Wall a été initié en 2017 par des organisations palestiniennes et mexicaines avec l’intention de rassembler les mouvements du monde entier qui luttent contre les murs d’expulsion, d’exclusion, d’oppression, de discrimination et d’exploitation. Lors de la COP27, les véritables bâtisseurs de murs du colonialisme climatique vont se réunir. Ils montent de fausses solutions devant nous et barrent le chemin vers la justice climatique.
Nous savons que l’avenir de notre peuple et de notre planète sont liés.
Nous ne pouvons pas libérer notre planète du joug destructeur de l’extractivisme, des combustibles fossiles et du développement non durable, si nous ne libérons pas nos peuples de l’oppression, de l’exploitation, des guerres et de la militarisation. Nous devons mettre fin au colonialisme climatique, aux systèmes racistes qui considèrent certains d’entre nous comme dispensables ou comme un obstacle à leur avidité de conquête et de profits.
L’Israël de l’apartheid et ses entreprises qui permettent et profitent du vol des terres et des ressources palestiniennes font partie des constructeurs et exportateurs des murs du colonialisme climatique.
En tant que Palestiniens, nous sommes témoins de l’apartheid environnemental israélien partout. Nous le combattons dans la vallée occupée du Jourdain, où Mekorot joue un rôle clé dans le vol de l’eau palestinienne pour la rediriger vers ses colonies illégales ; à Gaza, où le gazoduc israélien traverse sans autorisation les eaux territoriales palestiniennes et a donné lieu à un siège de longue durée et à des attaques continues contre les pêcheurs palestiniens ; et à Masafer Yatta et al-Naqab, où le Fonds national juif est responsable du vol des terres palestiniennes afin de faciliter le plan israélien de nettoyage ethnique des villages palestiniens de ces régions.
L’apartheid israélien vend des modèles et des technologies développés pour déposséder les Palestiniens comme de fausses solutions à travers le monde, exportant l’apartheid climatique.
Cette technologie permet aux mêmes élites qui nous ont menés au bord de l’extinction de préserver leurs privilèges, de continuer à faire des profits et de continuer à déplacer des communautés dans le monde entier. La société israélienne de gestion de l’eau Mekorot a été démasquée alors qu’elle tentait d’exporter l’apartheid de l’eau en Argentine. En Inde, la société israélienne Netafim a mis au point un modèle agricole dans lequel « les agriculteurs sont asservis aux directeurs d’exploitation ». Les mouvements africains s’unissent pour combattre l’apartheid israélien en matière d’eau. Maintenant, Israël veut se joindre à la manne des combustibles fossiles et, avec l’aide de Chevron et Siemens, vise à exporter du gaz et de l’électricité vers l’Europe.
L’agro-apartheid israélien, la technologie d’apartheid de l’eau et son industrie des combustibles fossiles siphonnent l’argent public du monde entier pour maintenir et développer leur projet colonial et leur système d’apartheid sur le peuple palestinien.
Nous rejoindrons les mobilisations mondiales contre la COP27 et appelons les groupes de solidarité avec la Palestine et de justice climatique ainsi que les mouvements sociaux du monde entier à s’unir pour combattre les murs du colonialisme climatique. Rejoignez-nous pour construire des actions le 9 novembre et autour de cette date – Journée mondiale d’action pour un monde sans murs – afin de :
- Dénoncer les fausses solutions climatiques et le rôle d’Israël apartheid dans leur promotion
- Dénoncer comment la machine de propagande de l’apartheid israélien vend de fausses solutions pour blanchir ses crimes contre le peuple palestinien.
- Sensibiliser et mener des campagnes contre les Mekorot.
- Sensibiliser et mener des campagnes contre le rôle d’Israël dans l’agrobusiness, y compris Netafim.
- Sensibiliser et mener des campagnes pour empêcher le Fonds national juif de déposséder les Palestiniens sous la bannière d’une action « environnementale ».