L’aviation israélienne bombarde Gaza et le Liban dans la nuit du 6 au 7 avril 2023

Par l’Agence média Palestine, le 7 avril 2023

A peine quelques jours après la prise d’assaut violente et les attaques menées par la police israélienne dans la mosquée Al-Aqsa contre les Palestiniens à Jérusalem, Israël a bombardé la bande de Gaza dans la nuit du 7 avril.

L’aviation israélienne a frappé dans la nuit à la fois Gaza et des positions de militants palestiniens situées au sud du Liban, près du camp de réfugiés de Rachidiyé. Des missiles à percussion à large portée ont également été utilisés contre Gaza, terrorisant la population civile. Les raids aériens ont commencé avant minuit à Gaza et, à 1h du matin (heure européenne), l’armée israélienne a également publié un court communiqué indiquand simplement qu’elle était « en train de mener des frappes au Liban », sans précisions.

L’objectif de telles frappes est simple ; comme l’a rappelé le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahu à l’issue d’une réunion du cabinet de sécurité israélien, il s’agit de « faire payer le prix fort » à toute forme de résistance palestinienne. La conjonction des frappes aériennes et de l’attaque dans la mosquée Al-Aqsa incarne le déchaînement de violence dont sont victimes les Palestiniens tous les ans au moment du Ramadan. En 2021, pendant le mois de Ramadan, Israël avait assassiné plus de 260 Palestiniens à Gaza, dont 67 enfants au moins.

La violence israélienne constante à Gaza, dont les deux millions d’habitants sont assiégés depuis de nombreuses années et n’ont que très peu accès à l’eau, à la nourriture, aux soins médicaux et à l’électricité, atteint chaque année un nouveau paroxysme, repoussant chaque fois les limites de la brutalité israélienne. En 2020, les Nations Unies avaient d’ailleurs qualifié Gaza de zone invivable, et plus de 90% des enfants vivant à Gaza souffrent de stress post-traumatique.

Etouffer Gaza constitue l’une des pierres angulaires de la stratégie militaire israélienne, d’autant que le gouvernement actuel est fragilisé par une forte contestation parmi la population israélienne, et tend à instrumentaliser la violence contre les Palestiniens afin de réaffirmer sa légitimité face à la crise politique. Pour justifier sa violence, le gouvernement israélien est même allé jusqu’à utiliser une ancienne photo, expliquant prétendument son intervention, avant de la supprimer.

Face à cette situation, les réactions internationales sont, encore une fois, en-deça des enjeux. En témoigne le communiqué de la diplomatie française, publié après l’attaque sur l’Esplanade des mosquées, appelant à la retenue et au calme sans désigner les responsables de l’attaque.

https://twitter.com/francediplo/status/1643954362496974849
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