Par l’Agence média Palestine, le 8 septembre 2023
Le chercheur et traducteur italo-palestinien Khaled al-Qaisi a été arrêté le 31 août à la traversée d’Allenby, en route pour Amman, après de courtes vacances qu’il a passées avec sa famille à Bethléem.
Khaled al-Qaisi, également étudiant au département des langues et civilisations orientales de l’université Sapienza de Rome, a été arrêté sous les yeux de sa femme, Francesca Antinucci, et de leur fils de quatre ans – qui ont dû le voir menotté lors d’un examen de passeport et de bagages et qui ont été renvoyés en Jordanie sans téléphone ni argent. Al-Qaisi est, quant à lui, emprisonné en Israël.
La raison de cette arrestation, éminemment politique, est officiellement inconnue. Khaled al-Qaisi est l’un des fondateurs du Centre palestinien de documentation à Rome et, à ce titre, il collecte, traduit et distribue des documents sur l’histoire palestinienne. Il est également un membre actif de l’Organisation palestinienne de la jeunesse en Italie.
Le 7 septembre, le tribunal de Rishon LeZion a prolongé la détention de Khaled al-Qaisi de 8 jours après avoir empêché le détenu de s’entretenir avec son avocat.
Après l’annonce de cette prolongation, de nombreux.se.s militant.e.s ont appelé à la libération du chercheur, et ont protesté contre son arrestation arbitraire. Sa femme et sa mère, Lucia Marketti, ont publié une lettre appelant à un large engagement pour sa libération et détaillant les conditions d’arrestation et de détention d’al-Qaisi, qui s’est notamment vu refuser de nombreuses visites légales.
La rapporteuse spéciale de l’ONU sur les territoires palestiniens occupés a exprimé son inquiétude quant au sort d’al-Qaisi dans un tweet, et a appelé à sa libération.
En Italie, les parlementaires membres du groupe « Alliance des verts et de la gauche » (Alleanza Verdi e Sinistra) ont posé une question au gouvernement concernant l’arrestation et la détention d’al-Qaisi, les qualifiant « d’incompréhensibles » et contraires au droit au procès équitable protégé par la Convention européenne des droits de l’homme et des libertés fondamentales ainsi que par le Pacte européen des droits de l’homme.
Face à ces violations manifestes de droits fondamentaux de la personne humaine – violations ayant lieu dans le cadre d’une détention arbitraire et politique – les autres pays européens, dont la France, continuent à faire bénéficier Israël de l’impunité la plus totale.