Les massacres israéliens à Gaza et les attaques en Cisjordanie continuent en toute impunité

Par l’Agence média Palestine, le 11 octobre 2023

Depuis le 7 octobre, Israël mène une répression et des attaques d’une violence extrême à Gaza et en Cisjordanie occupée, faisant des milliers de victimes civiles palestiniennes en toute impunité.

Depuis le dernier point d’actualité publié par l’Agence média Palestine, les attaques israéliennes s’intensifient, alors qu’Itamar Ben-Gvir, ministre israélien de la sécurité nationale, a annoncé que « l’opération Gardien des murs 2 [était] en route ». Cette expression fait référence à la campagne militaire menée par Israël à Gaza en 2021, qui a tué au moins 1 498 Palestiniens.

Les massacres à Gaza continuent

Au matin du 11 octobre, le bilan du ministère de la Santé palestinien s’est encore assombri : plus 950 Palestinien.ne.s ont été tué.e.s à Gaza depuis le début du siège mis en place par Israël il y a deux jours. L’on dénombre également plus de 5 000 blessé.e.s suite aux frappes de l’armée israélienne depuis le 7 octobre. Selon l’organisation al-Haq, au total, 300 000 Palestinien.ne.s, mort.e.s ou déplacé.e.s, ont été victimes de la barbarie israélienne.

Selon un rapport du DCIP (Defense for Children International Palestine), plus de 140 enfants palestiniens ont été assassinés par Israël depuis le 7 octobre, la plupart à Gaza, et au moins 5 en Cisjordanie occupée.

Les bombardements sur la bande de Gaza n’ont pas cessé. Les maisons, les hôpitaux, les écoles et les mosquées continuent d’être visées. Des parties entières de quartier ont été rasées, comme le quartier al-Rimal, dans la ville de Gaza.

Tout au long de la journée et dans la soirée du 10 octobre, les roquettes israéliennes ont frappé des zones résidentielles de Gaza. Le 11 octobre, ce sont plusieurs centaines de Gazaoui.e.s qui cherchent les corps de leurs familles sous les décombres. Les bombardements de cette nuit seuls ont fait plus de 30 morts.

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La nuit du 11 octobre a également vu le quartier d’al-Karama frappé par une attaque aux bombes et au phosphore blanc, rigoureusement interdit par le droit international. Des bâtiments résidentiels entiers démolis. Un bureau de l’Office de secours et de travaux des Nations unies (UNRWA) et une école ont également été détruites dans la zone.

Face à ce déchaînement de violence, Israël empêche les camions d’aide humanitaire d’entrer à Gaza par Rafah, les obligeant à faire demi-tour, ce qui est contraire au droit international, notamment humanitaire.

La centrale électrique de Gaza est également fermée, et Israël a interrompu l’approvisionnement en carburant de toute la bande dans le cadre du siège qu’il a décrété contre Gaza, ce qui empêche les 2 millions d’habitant.e.s de la zone d’avoir accès aux services vitaux.

Les hôpitaux de Gaza n’arrivent pas à faire face à l’afflux de blessés, et signalent leurs besoins en fournitures d’urgence. L’Organisation mondiale de la santé a appelé à la mise en place d’un corridor humanitaire à cet effet, mais le gouvernement israélien s’y oppose. C’est donc une punition collective de grande ampleur et d’une violence sanguinaire qui s’abat sur Gaza.

Des meurtres en Cisjordanie en toute impunité

Les affrontements et les attaques israéliennes en Cisjordanie occupée se multiplient autour des points de contrôle des colonies. Depuis le 7 octobre, 20 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie (y compris à Jérusalem-Est), dont quatre enfants. Parmi eux, trois étaient des réfugiés palestiniens, dont un enfant. 295 Palestinien.ne.s ont été blessé.e.s.

A Silwan, deux jeunes hommes ont été assassinés par la police israélienne.

Faraj et Al-Abbasi, morts à Silwan

Selon l’UNRWA, les autorités israéliennes ont également fermé tous les points de passage de la Cisjordanie vers Jérusalem-Est et Israël pour les détenteurs de cartes d’identité palestiniennes, y compris le personnel des Nations unies et des ONG internationales.

A Hébron, ces restrictions des déplacements empêchent plus de 7 000 résidents palestiniens d’accéder aux services de base, comme la santé ou l’éducation, alors que les points de contrôle sont fermés depuis plusieurs jours.

30 arrestations violentes de Palestinien.ne.s ont également eu lieu dans les zones de Tubas, Naplouse, Jericho, Ramallah, Hebron et Jérusalem.

Le 11 octobre, des avions israéliens ont également lancé des bombes au phosphore, proscrites par le droit international, vers la frontière libanaise.

Face à ces crimes de guerre, les gouvernements des pays occidentaux restent inactifs, se contentant de condamner vaguement ce qu’ils considèrent comme des excès des deux côtés, voire arguant qu’Israël a le droit de se défendre après l’attaque du 7 octobre.

Au niveau de l’ONU, le sécrétaire général, Antonio Guterres, a déclaré que l’ONU devait être autorisé par Israël à apporter une aide humanitaire urgente aux civils palestiniens, et a appelé la communauté internationale à se mobiliser sur ce point. Volker Türk, Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, a, quant à lui, précisé que « l’imposition de sièges qui mettent en danger la vie des civils en les privant de biens essentiels à leur survie est interdite par le droit international humanitaire ».

Toutefois, rien n’est fait pour mettre un terme à la violence sanguinaire israélienne et à sa politique de colonisation et de nettoyage éthnique qui la sous-tend.

La documentation des meurtres israéliens se complique également pour les médias, dans la mesure où Israël interdit désormais aux journalistes internationaux de pénétrer dans Gaza, et coupe les connections internet. C’est désormais seulement une couverture unilatérale des événements qu’autorise le gouvernement israélien.

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