La police israélienne poursuit sa campagne d’arrestation des travailleurs.euses arabes.
Par le Syndicat des Travailleur.euses Arabes de la ville de Nazareth, le 15 Octobre 2023
Dans une atmosphère de guerre et d’attaques racistes sur les travailleurs.euses arabes, la police israélienne a arrêté 160 travailleurs.euses arabes la semaine dernière, depuis le début de la guerre sur Gaza, tandis que les menaces de licenciement sur les travailleurs.euses arabes de la part de leurs employeurs.euses sont de plus en plus fréquentes, pour des suspicions de solidarité avec le Hamas ou avec des organisations terroristes. La police et les employeurs.euses se baseraient à des posts publiés sur les réseaux sociaux.
Parmi celles et ceux arrêté.e.s par la police, se trouve une infirmière arabe employée à l’hôpital « Haemek » dans la ville d’Afula. L’infirmière aurait exprimé son soutien au Hamas à une infirmière dont le frère est au front aux côtés de l’armée israélienne, selon l’administration de l’hôpital.
La nuit dernière, les forces de police ont raflé la maison du camarade militant Issa Fayed Abu Al-Ritaj, du village de Yafat Al-Nasira, et l’ont arrêté. Des caméras de surveillance montre la violence de l’arrestation d’Abu Al-Ritaj dont la page est très suivie sur Facebook.
La police israélienne a également arrêté Ismail Qaddoura, un activiste de Saint Jean d’Acre, suspecté d’avoir publié du contenu “incitant à soutenir le terrorisme”. La police a aussi arrêté et mis en détention le Dr. Amer Al-Hazayel du Néguev, ainsi que le militant Muhannad Taha de Kabul il y a quelques jours et le militant politique Muhammad Kanaaneh, du village d’Arraba.
Il existe des groupes actifs sur WhatsApp qui participent à l’incitation à la haine contre les citoyen.ne.s arabes, ainsi que des groupes de délation qui rapportent à la police les posts sur les réseaux sociaux des citoyen.ne.s arabes, dans le but de les faire arrêter.
Dans ce contexte, le Syndicat des Travailleur.euses Arabes poursuit ses efforts pour défendre légalement les travailleur.euses détenu.e.s ainsi que les travailleur.euses licencié.e.s de leurs emplois pour leurs positions politiques ou pour l’expression de leur opinion sur le massacre commis contre leurs frères à Gaza. Le Syndicat appelle une nouvelle fois ses camarades et ses ami.e.s à participer à sa campagne de défense des droits des travailleur.euses pendant cette guerre en faisant un don.