Gaza à bout de souffle : 5087 morts et 15 273 blessé.e.s au 17ème jour des bombardements israéliens

Depuis hier, les bombardements israéliens s’intensifient et n’épargne aucun recoin de la bande de Gaza, alors que le manque de ressources vitales rend la survie des civil.e.s gazaoui.e.s particulièrement difficile.

Par l’Agence Média Palestine, le 23 octobre 2023

Photo: Abed Rahim Khatib/ Icon sport

Depuis samedi, l’aide humanitaire arrive au compte goutte à Gaza par le passage de Rafah, alors que des fonctionnaires de l’ONU indiquent qu’une centaine de camions seraient nécessaires chaque jour pour répondre aux besoin essentiels de la populations gazaouie. Les stocks de nourriture et d’eau s’épuisent petit à petit alors qu’Israël interdit toujours l’acheminement de carburant et d’anesthésiant dans l’enclave assiégée.

Depuis hier, Israël intensifie ses bombardements sur Gaza, et tue au moins 438 Palestien.ne.s dont 182 enfants au cours de frappes aériennes ininterrompues et d’une extrême violence la nuit dernière. La grande majorité des tué.e.s et blessée.e.s se trouvaient au sud de la bande de Gaza, là où il leur avait été demandé de se réfugier quelques jours auparavant.

Le bilan humain atteint alors les 5087 morts ce lundi matin, dont 2000 enfants, selon le Ministère de la Santé Palestinien. Plus de 15 273 personnes ont été blessées et au moins 1500 autres sont coincées sous les décombres, dont 830 enfants. Selon un rapport de OCHA, plus de 42% des habitations civiles ont été détruite à Gaza depuis le 7 octobre.

Selon Hossam, le correspondant local de l’Agence Média Palestine, les bombardements de la nuit passée n’ont rien épargné : du sud jusqu’au nord, il n’y a pas de lieu sûr. Au sud de la bande, à 10 minutes du passage de Rafah là où il se trouve actuellement, les maisons du voisinage sont bombardées chaque matin. Parmi les manques, celui de la nourriture se fait particulièrement ressentir. Selon Hossam, il n’y a plus de farine dans le sud, et les bombardements israéliens ciblent les boulangeries du Nord, dont notamment la grande boulangerie de Jabaliya.

Aussi, les responsables locaux palestiniens et palestiniennes ont déclaré qu’ils.elles avaient désespérément besoin de carburant et d’anesthésiant – sans quoi il ne sera bientôt plus possible d’opérer dans les hôpitaux épargnés et toujours fonctionnels de Gaza -, ressources dont Israël a interdit l’entrée dans le territoire assiégé.

Alors que Macron prépare une visite en Israël pour demain et que d’autres leaders occidentaux.ales ré-affirment leur soutien à Israël et son droit à se « défendre », Gaza se réveille de sa nuit la plus meurtrière au 17ème jour des bombardements israéliens sur l’enclave.

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