Note d’information urgente de « Documenter et démanteler l’apartheid ».
Par Documenter et démanteler l’apartheid, le 6 novembre 2023
Le 5 novembre 2023, le ministre israélien du patrimoine (parti du Pouvoir juif), Amichai Eliyahu, a suggéré, dans une interview accordée à la radio israélienne, de larguer une bombe nucléaire sur le ghetto de Gaza, où 2,3 millions de Palestinien.ne.s sont pris.es au piège de l’occupation israélienne et d’un siège total. C’est la première fois qu’un ministre israélien admet publiquement : 1) qu’Israël possède des armes nucléaires, et 2) qu’Israël pourrait les utiliser pour éliminer des millions de Palestinien.ne.s.
Le journaliste israélien chevronné Yossi Melman a réagi à la révélation d’Eliyahu en déclarant : « Il a détruit soixante ans d’ambiguïté [nucléaire israélienne] ». Cette révélation vient également s’ajouter aux preuves irréfutables de l’intention des dirigeant.e.s israélien.ne.s de commettre un génocide à Gaza.
Même sans bombe nucléaire, Israël a déjà bombardé Gaza avec une puissance destructrice équivalente à deux bombes nucléaires de la taille de celle larguée par les États-Unis sur Hiroshima pendant la Seconde Guerre mondiale.
À Gaza, les nombreux crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par Israël comprennent les bombardements aveugles, le nettoyage ethnique, le refus de l’aide humanitaire et l’utilisation illégale d’armes explosives et de phosphore blanc contre les civil.e.s. Les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis par Israël comprennent également les déplacements forcés, les coupures d’eau, de nourriture, de médicaments et de carburant, et l’utilisation de la « famine comme arme de guerre », comme l’ont déclaré Oxfam et les organisations palestiniennes de défense des droits de l’homme.
Des fonctionnaires et des expert.e.s des Nations Unies, le Center for Constitutional Rights, basé aux États-Unis, 880 universitaires internationaux.nales, des expert.e.s de l’Holocauste et du génocide, l’Organisation de la coopération islamique, des dirigeant.e.s mondiaux et des organisations palestiniennes de défense des droits de l’homme ont tous.tes mis en garde contre le génocide qu’Israël est en train de perpétrer dans la bande de Gaza.
Outre les pressions qu’il est urgent d’exercer sur les décideurs.euses politiques du monde entier pour qu’ils.elles imposent à l’axe américano-israélien et à ses partenaires européens un cessez-le-feu immédiat, la levée du siège et l’autorisation de l’aide humanitaire vitale à Gaza, les mouvements de base et les organisations de la société civile sont appelés à exercer immédiatement des pressions pour enquêter sur les armes nucléaires et autres armes de destruction massive d’Israël et, à terme, pour les supprimer. L’urgence est d’autant plus grande qu’Israël est un État d’apartheid, tel qu’il est désigné par un consensus croissant d’organisations de défense des droits de l’homme.
Il est urgent d’imposer un embargo militaire à Israël, un État d’apartheid nucléaire avéré qui menace d’utiliser des armes nucléaires dans le cadre de sa campagne génocidaire contre les Palestinien.ne.s. Tous les États qui fournissent des armes à Israël – en particulier les États-Unis, mais aussi l’Allemagne, qui a vendu à Israël des sous-marins de classe Dolphin lourdement subventionnés et spécialement modifiés pour transporter des missiles à tête nucléaire – devront répondre de leur complicité dans des crimes contre l’humanité, voire des génocides.
Comme l’a récemment écrit Craig Mokhiber, haut fonctionnaire des Nations Unies, avant de quitter son poste, « Nous devons plaider pour le retrait et la destruction des stocks massifs d’armes nucléaires, chimiques et biologiques d’Israël, de peur que le conflit ne conduise à la destruction totale de la région et, peut-être, au-delà ».
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), contrôlée de manière hégémonique par les États-Unis et les puissances européennes, comme la plupart des autres entités « internationales », a consacré des années et des ressources considérables à enquêter de manière intrusive et agressive sur les États soupçonnés de près ou de loin de vouloir développer des armes nucléaires. Maintenant qu’Israël admet posséder des bombes nucléaires et se déclare prêt à les utiliser contre les civil.e.s palestinien.ne.s, tous les États soucieux de préserver le caractère sacré et la crédibilité du droit international doivent faire pression sur l’AIEA pour qu’elle enquête sur les armes nucléaires et les capacités nucléaires militaires d’Israël et, en fin de compte, qu’elle les retire et les détruise. Si elle ne le fait pas, elle enverra un message fort au reste de l’humanité : l’AIEA n’est pas seulement hypocrite, elle sert aussi d’outil supplémentaire à l’hégémonie occidentale sur les pays du Sud.
« Documenter et démanteler l’apartheid » a été lancé par des organisations de la société civile palestinienne et soutenu internationalement par des dirigeant.e.s politiques, des diplomates, des personnalités culturelles, des organisations et des personnes de conscience, cet effort anti-apartheid mondial mené par les Palestinien.ne.s vise à activer les mécanismes de l’ONU pour enquêter sur le régime d’apartheid israélien et le démanteler en mobilisant les efforts de la base.
Source: Investigate & Dismantle Apartheid
Traduction ED pour l’Agence Média Palestine