Par DCI Palestine, le 7 novembre 2023
En un mois à Gaza, les forces israéliennes ont tué deux fois le nombre d’enfants palestinien.nes qu’elles ont tué depuis 1967 en Cisjordanie et à Gaza. Selon le Ministère palestinien de la Santé à Gaza, les forces israéliennes ont tué au moins 4237 enfants palestinien.nes en un mois depuis que l’armée israélienne a lancé une offensive militaire de grande ampleur sur la Bande de Gaza le 7 Octobre dernier. 1350 enfants sont également porté.es disparu.es sous les décombres des immeubles détruits, la plupart très probablement mort.es. Ce qui signifie que plus de 5500 enfants palestinien.nes ont été tué.es à Gaza ces 30 derniers jours, portant à 180 la moyenne quotidienne.
Entre Septembre 2000 et le 6 Octobre 2023, les chiffres collectés de manière indépendante par DCIP attestent que les forces et les colons israéliens ont tué 2187 enfants palestinien.nes en Cisjordanie, y compris Jérusalem Est, et la bande de Gaza occupées. Et selon B’Tselem, les forces israéliennes ont tué 281 enfants palestinien.nes entre le 9 Décembre 1987 et le 28 Septembre 2000. Les estimations palestiniennes portent à moins de 100 le nombres d’enfants palestinien.nes tué.es par les forces israéliennes entre Juin 1967 (lorsque l’armée israélienne a occupée la Cisjordanie, Jérusalem Est et la Bande de Gaza) et Décembre 1987.
“Les forces israéliennes sont en train de tuer les enfants palestiniens dans des proportions choquantes et les dirigeant.es du monde montrent à quel point, jour après jour, ielles manquent de courage pour obliger à mettre fin aux bombardements, ce qui serait la moindre des réponses humanitaires,” a déclaré Ayed Abu Eqtaish, directeur du programme ‘accountability’ à DCIP. “Depuis des décennies la communauté internationale soutient et justifie les crimes de guerre israéliens et nie le droit à l’autodétermination du peuple palestinien, donnant la priorité à la sécurité du peuple israélien aux dépends des vies palestiniennes. Les enfants palestinien.nes font les frais de cette complicité et de l’échec des mécanismes de justice et de droit international.”
Il est à prévoir que le nombre de morts palestiniennes augmente considérablement dans les prochains jours car les autorités israéliennes coupent l’accès à l’eau, à la nourriture, à l’électricité, au matériel médical et au carburant. Les forces israéliennes poursuivent aussi leurs attaques directes et aveugles contre les bâtiments résidentiels et les infrastructures civiles telles que les hôpitaux, les écoles, les boulangeries, les panneaux solaires, les stations d’eau potable et les terres agricoles.
« Gaza est en train de devenir un cimetière d’enfants. Des centaines de filles et de garçons sont tué.es ou blessés.es chaque jour » a déclaré hier le Secrétaire Général de l’ONU Antonio Guterres. « Sans carburant, les nourrissons en couveuse et les patient.es sous respirateur mourront. »
Les forces israéliennes ont émis un ordre d’évacuation de l’hôpital pour enfants Al-Rantisi en amont d’une potentielle attaque, selon le Ministère de la Santé. Les attaques israéliennes ont déjà par deux fois touché l’hôpital Al-Rantisi, selon le Ministère de la Santé, touchant le service d’oncologie et le centre pédiatriques. Au moins quatre personnes avaient été tuées et 70 blessées, parmi elleux des enfants et du personnel soignant. Ces mêmes attaques de l’armée israélienne ont détruit les panneaux solaires de l’hôpital ainsi que ses réservoirs d’eau. Actuellement environ 70 enfants reçoivent des soins à l’hôpital pour enfants Al-Rantisi et au moins 1000 Palestinien.nes déplacé.es sont réfugié.es à l’intérieur.
L’UN OCHA fait état de cas de varicelles, de diarrhées et d’infections des voies respiratoires dans les abris extrêmement peuplés dans toute la Bande de Gaza.
Les principaux générateurs électriques à l’hôpital indonésien au Nord de Gaza ainsi que celui de l’hôpital Al-Shifa à Gaza city, le plus grand hôpital de la Bande de Gaza, se sont arrêtés le 3 Novembre, faute de carburant. Ces hôpitaux dépendent maintenant de générateurs secondaires qui ne fonctionnent pas plus de quelques heures par jour, selon l’ UN OCHA.
Selon le Ministère de la Santé, toutes les boulangeries de Gaza City et des gouvernorats du Nord de Gaza ont cesser leurs productions à cause dégâts causés par les bombardements israéliens ainsi que le manque de carburant et de farine. Rien de l’aide humanitaire minime entrée par le passage de Rafah n’a été autorisée à être acheminée au Nord de la Bande de Gaza.
Le Comité des Nations Unies pour les Droits de l’Enfant a condamné le meurtre des enfants de la Bande de Gaza et a alerté que de grave violations des droits humains contre les enfants ne cessent d’y croître. Un communiqué déclare : “Le Comité pour les Droits de l’Enfant condamne fermement l’escalade des attaques israéliennes contre des cibles civiles dans la Bande de Gaza, ” et “[se] joint à celleux qui appellent à un cessez-le-feu immédiat.”
46 enfants palestinien.nes ont également été tué.es en Cisjordanie occupée depuis le 7 Octobre, selon la documentation collectée par DCIP, lorsque l’armée israélienne a lancé une guerre totale contre la Bande de Gaza appelée Opération Épée en Fer.
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