Washington D.C., 16 février 2024 – Le Comité pour la protection des journalistes a exprimé vendredi son inquiétude quant aux projets du gouvernement israélien visant à rendre illégale la publication de détails divulgués lors des réunions du cabinet de sécurité sans l’approbation du censeur militaire, affirmant que cette restriction porterait gravement atteinte à la liberté de la presse.
Par le Comité de Protection des Journalistes, le 16 février 2024
« Nous demandons instamment à Israël de renoncer à ce plan et de veiller à ce que les médias puissent informer librement. Le gouvernement israélien ne doit pas cacher les informations sur sa conduite dans la guerre Israël-Gaza », a déclaré Sherif Mansour, coordinateur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord du CPJ. « Nous avons besoin de la liberté de la presse en temps de guerre comme en temps de paix. C’est notre pare-feu pour la démocratie et notre antidote contre le brouillard de la guerre. La censure doit cesser tant en Israël qu’à Gaza ».
Le CPJ a recensé de nombreux cas de censure, de menaces et d’intimidation à l’encontre de journalistes israéliens et palestiniens depuis le début de la guerre.
Les forces israéliennes ont tué un nombre sans précédent de journalistes depuis le 7 octobre, ont refusé de donner des garanties aux organisations de presse internationales concernant la sécurité de leurs employés à Gaza, et n’autorisent les médias étrangers à entrer à Gaza dans le cadre de visites militaires escortées qu’à condition qu’ils acceptent de soumettre leur couverture avant publication à l’approbation de l’armée. En janvier, la Cour suprême israélienne a rejeté une requête de l’Association de la presse étrangère demandant aux autorités militaires d’autoriser les journalistes étrangers à faire des reportages à l’intérieur de Gaza.
Source : Comité de Protection des Journalistes
Traduction : AJC pour l’Agence Média Palestine