Plus de 100 000 tonnes d’équipement militaire américain sont arrivées en Israël depuis le début de la guerre contre Gaza.
Par la rédaction du New Arab, le 10 juillet 2025

Les livraisons massives d’armes en provenance des États-Unis accélèrent la vague de destruction israélienne en Cisjordanie occupée, où des bulldozers blindés arrivent alors que des maisons palestiniennes sont simultanément rasées par l’armée israélienne.
Depuis octobre, Israël a reçu plus de 100 000 tonnes d’équipement militaire via 870 transports aériens et 144 transports maritimes. La dernière livraison comprend des dizaines de bulldozers blindés D9, remis cette semaine aux forces israéliennes.
Ce déploiement a été coordonné par l’unité d’approvisionnement du ministère israélien de la Défense aux États-Unis, dans le cadre d’un renforcement militaire plus large qui s’élèverait à « plusieurs milliards de shekels ».
« Nous devons continuer à renforcer notre arsenal militaire afin de répondre à tous les besoins des forces israéliennes dans le cadre de la campagne actuelle et de la préparation de la prochaine décennie », a déclaré Amir Baram, directeur général du ministère israélien de la Défense.
Cette livraison intervient dans le cadre d’une campagne de démolition à grande échelle de maisons dans le camp de réfugiés de Tulkarem, où des dizaines de bâtiments ont été rasés malgré une décision de la Cour suprême israélienne.
Vendredi, un juge a ordonné à l’armée de reporter la destruction de 104 bâtiments, sauf si des raisons urgentes liées à la sécurité justifiaient une action immédiate. Dimanche, l’armée a annoncé qu’elle procéderait à la démolition de la plupart des maisons. Seuls quatre bâtiments mentionnés dans l’avis du tribunal ont été épargnés.
Des démolitions ont également été signalées mercredi dans le village de Shuqba, à l’ouest de Ramallah.
Dans le quartier d’Al-Hadaf, à Jénine, les forces israéliennes ont mené une autre rafle jeudi matin, arrêtant des dizaines de Palestiniens. Selon des habitants, les soldats ont tiré à balles réelles tandis que des drones survolaient la zone.
Le groupe de défense des droits palestiniens Adalah a condamné ces démolitions, affirmant qu’aucun combat actif ni aucune nécessité sécuritaire urgente ne les justifiait.
« Les conséquences de ces démolitions sont dramatiques et bouleversent la vie de tous les résidents et propriétaires protégés », a déclaré le groupe.
La décision initiale du tribunal de suspendre les démolitions était la première intervention de ce type depuis le début de l’opération « Mur de fer » en janvier. Cette campagne a déplacé des dizaines de milliers de Palestiniens de Jénine, Tulkarem et Nur Shams, tandis que les bulldozers continuent de transformer les camps en zones militarisées.
Par ailleurs, les forces israéliennes ont tué un Palestinien de 55 ans lors d’un raid dans la ville de Rummanah, à l’ouest de Jénine, tôt jeudi matin.
Ahmad al-Amour a été abattu par balle, puis écrasé par un véhicule militaire. Son corps n’a pas été restitué et ses deux fils ont été arrêtés lors du raid.
Traduction : JB pour l’Agence Média Palestine
Source : The New Arab



