Alors qu’Israël perpétue son génocide depuis bientôt deux ans, la mobilisation internationale persiste, et la rue continue de crier sa solidarité avec le peuple palestinien.
Par l’Agence Média Palestine, le 2 septembre 2025

Alors que les gazaoui-es sont une nouvelle fois privé-es de rentrée scolaire, que la famine continue de faire rage et que les bombardements israéliens massacrent en continu, les principales organisations de solidarité avec le peuple Palestinien en France appellent à une journée de mobilisation massive le 6 septembre.
« C’est maintenant qu’il faut stopper le génocide, la famine organisée comme arme de guerre et le nettoyage ethnique contre le peuple palestinien ! Nous redirons notre refus de la colonisation, de l’occupation et de l’apartheid et notre exigence qu’Israël soit enfin sanctionné ! », clame l’Association France-Palestine Solidarité (AFPS).
Urgence Palestine, qui malgré les menaces de dissolutions reste très mobilisé, a également appelé à cette mobilisation, qui prévoit notamment une grande manifestation à Paris, au départ de la place de la République à 14 heures.
Des rassemblements et manifestations sont également prévus à Toulouse, à Strasbourg, à Nancy, à Nantes, Blain, Dole, et bien d’autres encore.
Les organisations syndicales, elles aussi, appellent à « ne pas détourner le regard » et à se joindre à ces manifestations pour exiger notamment la suspension de l’accord d’association UE-Israël, la fin de la fourniture d’armes et de munitions à Israël.
Une mobilisation continue
Si cette manifestation sonne comme une rentrée militante, la solidarité avec Gaza n’a pas tari cet été. Dans toutes les villes de France, les activistes ont appelé à ce que le calme de l’été ne silencie pas les massacres incessants perpétrés par Israël à Gaza.
Pendant le Tour de France, les militant-es ont fait de chaque étape une occasion de dénoncer la présence d’une équipe israélienne parmi les coureurs, et ont visibilisé sans relâche la cause palestinienne.
À Paris, les militant-es ont tenu pendant tout l’été une manifestation chaque semaine, rassemblant plusieurs centaines de personnes. En optant pour des trajets moins routiniers que les grandes marches partant de République, ces déambulations ont sillonné les quartiers populaires de l’Est et du Nord parisien, pour démontrer que la solidarité ne part pas en vacances.
Dans toute la France, les collectifs ont appelé à des rassemblements, des manifestations en juillet et en août, alors que la famine se faisait de plus en plus grave, afin d’accentuer la pression sur Israël pour qu’il mette fin à son blocus.
À l’approche de la rentrée scolaire, la campagne BDS France a lancé une opération de boycott sur les produits Carrefour, « Les cartables de nos enfants ne financeront pas le génocide » : largement relayée sur les réseaux sociaux et sur le terrain, les organisation appelle à ne pas faire leurs courses de fournitures scolaire dans cette entreprise complice de génocide.
C’est peut-être cette pression de la rue, jointe à la condamnation internationale de la famine délibérément imposée à Gaza par Israël, qui ont poussé le président Emmanuel Macron à déclarer en juin sa décision de reconnaître l’État de Palestine. « Nous prenons acte de cette décision », commente le Collectif national pour une paix juste et durable appelle également à un week-end de mobilisation le 6 et 7 septembre, « de sa portée politique et de son caractère irrévocable, en observant qu’elle arrive bien tard et que les engagements demandés préalablement à la partie palestinienne restreignent par avance la souveraineté de l’État à reconnaître. La dynamique ainsi enclenchée, d’autres États se joignant maintenant à l’initiative de la France, n’aura de sens que dans le cadre du droit à l’autodétermination du peuple palestinien, et avec des mesures concrètes pour mettre fin à l’occupation, à la colonisation, et à l’apartheid. »
Pour faire suite à cette journée de mobilisation, le collectif Urgence Palestine appelle à rejoindre le mouvement global de contestation du gouvernement français du 10 septembre 2025, à participer aux grèves et blocages prévus afin d’y visibiliser la critique de la complicité de la France dans le génocide : « Ensemble, faisons entendre la voix de la résistance, contre le colonialisme, le racisme et l’impérialisme. »



