Le Printemps du Cinéma arabe du 15 au 18 septembre 2011 au Cinéma La Clef

Du 15 au 18 septembre 2011, le cinéma La Clef organise le « Printemps du Cinéma arabe ».

Ci dessous le programme des 3 jours.

Le Printemps du Cinéma arabe du 15 au 18 septembre 2011 au Cinéma La Clef

 

Programme sous réserve de modifications

Les séances en présence des réalisateurs ou producteurs seront suivies d’un débat.

 


Jeudi  15 septembre
14h00

Al Saddadah (Le Bouchon) de Ayesha Al Muqla, Bahrein (2009) 1’
« Je crois en mes droits. Je crois à la liberté de parole »

Beyrouth : Vérités, Mensonges  et Vidéos de Maï Masri, Palestine-Liban (2006) 70’ (doc)
Beyrouth février 2005. Au lendemain de l’assassinat du Premier Ministre, Rafik Hariri, des milliers de libanais, toutes confessions confondues, occupent la Place des Martyrs, pour réclamer le départ de l’armée syrienne, et imaginent un nouveau Liban.

16h00
Tala’eh (Avant-gardes) du Collectif Abounaddara, Syrie (2011) 1’30
Les écoliers de Syrie sont obligatoirement affiliés aux avant-gardes du parti Baas…

Attention (Intabih) de Akram Agha, Syrie (2005) 3’ (animation)
Lorsque la terreur règne sur le monde, nos enfants sont des futurs terroristes…

Déluge au pays du Baas de Omar Amiralay, Syrie-France (2003)  46’ (doc)
Omar Amiralay retourne, 33 ans après, sur le lieu de son premier tournage à « El Machi », village gouverné par un chef de tribu et régenté par son neveu, à l’image de la Syrie que le parti Baas façonne depuis des décennies, sans partage.

Six histoires ordinaires de Meyar Al Roumi, Syrie-France (2007) 62’ (doc)
Damas : six chauffeurs de taxi à se livrent dans l’habitacle intime de leur véhicule avec tout le sarcasme et la vérité de ceux qui vivent sans trop savoir de quoi demain sera fait.

18h00
Sans Plomb de Sami Tlili, Tunisie (2006) 7’
Un jeune homme désespéré se rend à une station-service de son quartier pour faire le plein de son jerrican…

Noce d’été de Moktar Ladjimi, Tunisie-France (2004) 94’
Hamid, la trentaine est journaliste et défend sa  liberté d’expression. Célibataire il tente difficilement d’échapper aux normes sociales qui l’obligent au mariage.

20h00
Soirée d’Ouverture
Histoire d’une révolution de Nagy Ismaïl sur un poème de Ahmad Haddad, Egypte (2011) 11’30
Dis-moi quel âge as-tu ? Et moi, j’en ai combien ?  Mon dos s’est courbé et je pense avoir un million d’années. J’étais endormi à l’ombre des rideaux, mais les évènements de janvier m’ont rajeuni…
En présence du réalisateur

Sur la planche de Leïla Kilani, Maroc-France (2011)  106’
« Les révolutions arabes ne se sont pas faites en un printemps. Cette génération-là, c’est ma génération. Il y a une communauté de comportements, un refus de l’aliénation de l’individu, telle qu’on la subit depuis 40 ans… ». Leila Kilani
En présence de la réalisatrice (sous réserve)

Vendredi 16 septembre
14h00
Domia de Reem Al Bayat, Arabie Saoudite (2010) 7’ (expérimental), (vost anglais)
Aseela rêve de liberté, son enfance n’est pas encore terminée qu’on la force à se marier.

L’Ascenseur de Hadeel Nazmi, Égypte (2004) 13′
Une jeune fille prisonnière dans une cage d’ascenseur, reçoit un appel d’un jeune homme sur son portable. La conversation s’enclenche et petit à petit elle se dévoile…

Elles, confessions nocturnes de Ferdaous Aït Laghdir, Maroc (2011) 16
…la meilleure chose c’est de suivre ce chemin, jusqu’à ce que tu meures ou que tu vives ou qu’ils te tuent, tout peut arriver sur ce chemin…

Vivre (El ‘Icha) de Walid Tayaa, Tunisie (2010)  17’
Hayet  vit à Tunis avec sa mère âgée accro aux chaînes TV islamiques. Opératrice dans un centre d’appels français délocalisé, ses jours s’engluent dans une routine pesante…

Tiraillement de Najwa Limam Slama, Tunisie (2010) 18’
Tout oppose deux sœurs : Zeineb, le voile et la prière, Lilia, les clips à la mode et la fête. Le cœur de Skander, un jeune étudiant, balance entre les deux…

On ne mourra pas d’Amal Kateb, Algérie-France (2010) 20’
Un vendredi de l’été 1994. Salim revient dans sa ville, Oran. Il retrouve Houria, la femme qu’il aime, cachée dans un appartement. Pour fêter leurs retrouvailles, Salim sort une bouteille de vin. Mais Houria n’a pas de tire-bouchon …

16h00
Je suis celle qui porte des fleurs vers sa tombe de Hala Abdallah et Ammar El Beik, Syrie-France (2006) 110’ (doc)
« La carte de mon pays, la Syrie se résume à des amis et des routes de repérages pour mes films en attente depuis 20 ans. » Un puzzle en noir et blanc qui dit la prison et l’exil, l’amour et la mort mais aussi la poésie.
En présence de la réalisatrice

18h00
En attendant Abou Zayd de Mohammed Ali Atassi, Liban-Syrie (2010) 82’ (doc)
Portrait du penseur Nasr Hamed Abou Zayd, théologien musulman égyptien, auteur d’exégèses du Coran qui lui ont valu d’être condamné pour apostasie…
En présence du réalisateur (sous réserve)

20h00
Regueb de Makram Ayari et Emile Flamant, Tunisie (2011) 1’35
Le vent souffle la révolution jusque dans les campagnes…

Le Mur de Rafik et Aymen Omrani, Tunisie (2011) 4’50
Regueb, Tunisie. Quand le mur raconte une révolution…

Abou Abdo,  le conteur du collectif Le Peuple syrien connait le chemin Syrie (2011) 4’40 (animation)
Sous la forme d’un conte, l’histoire de la Syrie, de ses dirigeants et de son peuple…

Vibrations de Farah Khadhar Tunisie- France (2011) 7′
Une fresque épique d’un fragment de la révolution tunisienne traduite sous formes de vibrations perceptives, contemplatives et sonores.
En présence de la réalisatrice

La Danse Orientale de Smai Amine, Maroc (2011) 12’ (docu-fiction)
Trois étudiants se remémorent les dernières révolutions du monde arabe…

Les Bottes du général de Akram Agha, Syrie (2008) 14’20 (animation)
La fin du règne des bottes…

Wanted de Ali Essafi, Maroc (2011) 27’ (doc) (vost anglais)
Les années soixante-dix au Maroc. Les révoltes étudiantes revendiquent liberté et démocratie. Pour échapper aux arrestations de masse, Aziz accepte de vivre sous une fausse identité.


21h30
Femmes du Caire de Yousry Nasrallah, Egypte (2009) 135’
Hebba, mariée à Karim, anime à la télévision, un talk-show politique. Ce dernier ambitionne une promotion dans la presse affiliée au gouvernement… Le couple est en danger  …


Samedi 17 septembre
12h00
Maza ba’ad? (Than what?) du Collectif Abounaddara , Syrie (2011) 2’20’
Et la suite?

Pour un petit morceau de gâteau de Hala Mohamed, Syrie-E.A.U (2006) 52’ (doc)
Trois vies d’intellectuels syriens, anéantis par des années de détention, trois êtres en quête de leurs âmes perdues.
En présence de la réalisatrice

Amina de Khadija Al Salami, Yémen-France (2006) 52’ (doc)
Amina, mariée de force dès son plus jeune âge, est  soupçonnée du meurtre de son mari. Emprisonnée, elle est condamnée à mort. Elle s’évade deux fois, mais le monde extérieur étant plus dangereux, elle préfère retourner en prison.
En présence de la réalisatrice

14h00
Laïcité Inch’Allah de Nadia El Fani, Tunisie-France (2011) 75’ (doc)
Août 2010, en plein Ramadan et malgré la chape de plomb de la censure, Nadia El Fani filme une Tunisie qui semble ouverte au principe de liberté de conscience et au rapport à l’Islam… Trois mois plus tard, la Révolution éclate, Nadia est sur le terrain.
Avant-première en présence de la réalisatrice

16h00
Condamnations de Walid Mattar, Tunisie (2010) 15’
Banlieue de Tunis. Quatre amis passent leur temps dans un café. Les matchs de foot et les images de guerre diffusés par la petite télévision captivent leur attention et comblent leur ennui, indifféremment…
En présence du réalisateur

Kamirat Maher de Mansour Albadran, Arabie Saoudite (2011) 16’ (vost anglais)
Maher, un ado apprenti photographe, décide de participer  à un concours dont le thème est le « tourisme saoudien ». Il sera confronté à différents interdits

Land of  the heroes (La Terre des héros) de Sahim Omar Kalifa, Irak-Kurdistan-Belgique (2010) 17’ (vost anglais)
Irak 1988. Deux enfants voudraient regarder des dessins animés à la télévision. Mais il n’y a que les images de guerre…

Short scenes from a long marriage (Brèves scènes pour un long mariage) de Rania Attieh et Daniel Garcia, Liban-U.S.A-E.A.U (2011)12’ (vost anglais)
Le vieux monde de Wafta et Kamil s’éteint. A travers la télévision et la radio parviennent les bruits du Printemps arabe….

Clean hands, dirty soap (Mains propres, savon sale) de Karim Fanous, Egypte (2007) 25’ (vost anglais)
Au Caire, Hadi est un simple préposé aux toilettes, un homme modeste, humble et travailleur qui vit avec sa mère. Il est confronté sans cesse à la corruption.

18h00
Good Bye Moubarak de Katia Jarjoura, Liban-France (2011) 72’ (doc)
Le 25 janvier 2011, l’Egypte se soulève. Trois mois plus tôt, la colère grondait déjà. Révoltée par l’illégitimité des élections législatives et ses fraudes avérées, la rue égyptienne attendait son heure…
En présence de la réalisatrice

20h00
Tahrir de Stefano Savona, Italie-France (2011) 90’ (doc)
Le Caire, février 2011. Sur la place Tahrir on résiste, on apprend à discuter et à lancer des pierres, à inventer des slogans et à soigner les blessés, à défier l’armée et à préserver le territoire conquis — un espace de liberté où l’on s’enivre de mots…
En présence du réalisateur

22h00
Slingshot Hip Hop de Jackie Salloum, Palestine-U.S.A (2009) 89’ (doc)
« Je suis, tu rap, il s’exprime. Nous revendiquons, vous nous opprimez, elles se révoltent… » Le hip hop, outil de revendication culturel en Palestine.

Dimanche 18 septembre

12h00
Section N°6 de Nesrine El Zayat, Egypte (2009) 13’40 (doc)
Deux jeunes femmes, Rasha et Asmaa, militantes des droits de l’homme, racontent leur court séjour en prison après avoir été arrêtées au cours d’une manifestation.
En présence de la réalisatrice (sous réserve)

18 jours au cœur de la révolution égyptienne de Mirit Mikhail et Farid Ismaïl, Egypte (2011) 26’ (doc)
est né la révolution du Lotus ? Et tant d’autres questions auxquelles ce documentaire tente de répondre.
En présence des réalisateurs

Les  Ateliers Varan-SEMAT au Caire

4/2/2011 de Mahmoud Fara, Egypte (2011) 6’ (doc)
Quatre saisons de Noha Al Maadawy, Egypte (2011) 9’20 (doc)
Liberté suspendue de Mayal Houssein, Egypte (2011) 11’ (doc)
Karim de Omar Al Chami, Egypte (2011)11’46 (doc)
Définir son point de vue, situer son regard… pendant trois semaines, les Ateliers Varan et Semat ont accompagné un groupe de jeunes réalisateurs égyptiens dans leurs projets originaux de court-métrages documentaires sur le Caire aujourd’hui.
Séance présentée par un superviseur de l’atelier

14h00
Remarking January 25- A Series of Six de Philip Rizk et Jasmina Metwali, Egypte (2011) 35’
De l’Intifada du Caire, à la chute de Moubarak, aux cris de colère des ouvriers de Mahalla et de Turah, à l’histoire tragique de Mohamed Zaghloul et à  la lutte contre les anti-grévistes…six films sur les évènement allant du 28 janvier au 12 avril 2011.

Après le 14 janvier de Donya Feki, Lou Galopa et Tomislav Jancar, Tunisie-France  (2011) 40’ (doc)
Une mini-caméra, un enregistreur, un tournage sauvage à trois en Tunisie. Regarder et écouter sans l’assistance sourcilleuse de la police de la communication…
En présence des réalisateurs

16h00
Freedom WoBas (Liberté et c’est tout), Syrie (2011)
Echec et mat, 1’53 – L’amère vérité, 2’06
2 sketches de la Web série humoristique.

The End du Collectif Abounaddara, Syrie (2011) 2’40
Mausolée du Président Hafez El Assad. Rideau. Défile alors une longue liste des martyrs…

La Longue nuit (Al Layl al tawil) de Hatem Ali, Syrie (2009) 94’
Un soir, trois prisonniers politiques sont libérés après des années de détention.  La route du retour à la vie normale et vers leurs familles est très longue cette nuit-là…
En présence du producteur (sous réserve)

18h00
Yasmine et la révolution de Karin Albou, France (2011) 7’
A Paris, Yasmine, une jeune fille tunisienne rend visite à son petit copain…Mais la révolution du 14 Janvier 2011 trouble leur relation et l’a fait s’engager en politique…
En présence de la réalisatrice (sous réserve)

Shankaboot de Amin Dora, Liban- GB, 2011, 72’ (web-drama)
Une sélection d’épisodes du premier «web drama » arabe qui raconte les aventures tragi-comiques de Suleiman, livreur de 15 ans et Zorro libanais ! La  réalité libanaise sous toutes les coutures traversée par un vent printanier
En présence de la productrice

20h00
Soirée  de Clôture
Et maintenant on va où ? de Nadine Labaki, Liban-France (2011) 100’
Avec pour toile de fond un pays déchiré par la guerre, dans un village isolé, des femmes chrétiennes et musulmanes rivalisent d’inventions pour empêcher leurs hommes de se battre.
Jusqu’où iront-elles pour préserver la cohésion de la communauté ?

22 h00
Concert
Abir Nasraoui chanteuse tunisienne (Tunisie) accompagnée de ses musiciens
Ahmed Jebali : oud et direction artistique. Jérôme Séguin : basse acoustique.
Oliviers Cahours : guitare. Iyadh Labène : violon et alto. François Verly : percussions.
Avec sa voix précieuse à la dimension poétique et spirituelle, sa maîtrise des différents répertoires où l’oriental et l’occidental se côtoient, Abir Nasraoui enchantera les fins connaisseurs de la musique arabe et sacrée.

Samedi 17 septembre à 16h00 –Salle  polyvalente

Table ronde : Filmer la révolution animée par Houda Ibrahim en présence de Nadia El Fani (cinéaste tunisienne), Katia Jarjoura, (cinéaste libanaise), Khadija Al Salami (cinéaste yéménite), Hala Abdallah (cinéaste syrienne), Haytham Hakki (producteur syrien) et Katia Saleh (productrice libanaise)

Plusieurs cinéastes dont les films sont montrés seront également dans la salle.


Année 2011. Année des grands bouleversements dans le monde arabe. L’histoire est en marche. Les peuples veulent reconquérir dignité, liberté et  démocratie. C’est dans ce contexte que l’Association du Cinéma Euro Arabe  présente Le Printemps du cinéma arabe.

Notre idée de départ était de montrer tant les films réalisés pendant et sur la Révolution que ceux qui l’annonçaient. Chemin faisant, nous avons réalisé combien un recul est nécessaire aux cinéastes pour construire leurs films sur la Révolution. Ce constat nous a conduit à établir une programmation qui  met en valeur une diversité d’expressions filmiques. Dans la sélection, se sont  télescopés les témoignages bruts de la réalité et la mise en scène artistique, de ces évènements forts de l’histoire, mais tous reflètent une dynamique chargée de sens, voire de poésie.

Depuis quelques années déjà, à l’instar du développement du cinéma égyptien indépendant, le cinéma arabe avait commencé sa révolution avec l’arrivée d’une génération assoiffée de liberté, qui avait su défier la censure et développer des moyens  d’autoproduction,  loin de toute interdiction.
Ce cinéma indépendant témoin du réel, a eu un temps d’avance et pris une valeur annonciatrice.

Aujourd’hui,  la parole se libère. Une jeunesse sans rapport direct avec le cinéma, mais mue par les mouvements de libération, envahit la toile, invente son langage et expérimente son regard.

Ce langage varié et multiple est le fil conducteur de notre manifestation qui s’ouvre également à des pays qui aspirent au changement.  Des productions du Golfe  côtoient celles de Syrie, d’Egypte, de Palestine, du Liban et du Maghreb…
Le monde arabe crie ce slogan devenu mythique: « Le Peuple veut la chute du régime » (Al Shaab yourid iskat al nizam) et avec plus de cinquante titres venus de douze pays, ce « Printemps du cinéma arabe » s’en fait l’écho.

L’ACEA

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