Gaza, il y a 4 ans aujourd’hui…nous n’oublions pas.

Le samedi 27 décembre 2008, il y a quatre ans, à 11 h 30, Israël commençait son carnage contre la population de la bande de Gaza…

Le samedi 27 décembre, il y a quatre ans, à 11 h 30, Israël commençait son carnage contre la population de la bande de Gaza…

 

C’était le dernier samedi de l’année 2008

Gaza se souvient

Je me souviens de ce samedi :
C’était au début de l’hiver à Gaza
Une journée terrible !
C’était le début de l’agression militaire,
Le lancement du carnage,
De la dévastation dez vingt-deux jours
De l’opération militaire dite « Plomb durci ».
Je me souviens de ce samedi.
Toute la poésie colorée ne pourrait
En décrire le choc
Et même les mots les mieux choisis
Ne sauraient rendre compte
De ce samedi sinistre pour Gaza,
La Palestine et l’humanité.
Je me souviens de ce samedi.
Le dernier samedi de l’année
Les fêtes commençaient,
Les enfants attendaient leurs cadeaux…
Ce fut le jour choisi
Par l’armée de l’occupation
Pour donner son cadeau de la mort
Aux Gazaouis.
Je me souviens de ce samedi.
Le dernier samedi de décembre :
Les enfants étaient à l’école,
Les étudiants à l’université,
Les pères cherchaient un travail
Les mères faisaient les courses
Quand soudain….
Lee fracas des bombes !
Je me souviens de ce samedi.
C’était le 27 décembre 2008…
Gaza à feu et à sang
Des corps déchiquetés sur le sol,
Des maisons, des écoles fracassées !
L’horreur sans nom
Dans cette prison nommée Gaza.
Je me souviens de ce samedi.
C’était un samedi terrible :
Les jardins de Gaza devenaient cimetières
Les maisons écroulées, tombeaux
Frénésie de destructions, de tueries
Dans toute la bande de Gaza.
C’était le début de l’offensive militaire
Le début des massacres
Des pilonnages sans trêve !
Gaza se souvient de ce samedi noir !
Un samedi inoubliable :
Devant le silence complice des forts,
D’un monde qui se dit libre,
La surpuissance armée de l’occupant
Se livre au carnage d’une population civile sans défense
Enfermée,
Sous blocus,
Une population innocente
Sous terreur,
Mais fière, courageuse, soudée, solidaire
Et confiante
Une population déterminée à faire face.
Une population résistante.
C’était un samedi de cauchemar
Un samedi horrible
Un samedi hors normes
Je me souviens de ce samedi
Dans les limites de l’imaginable :
Des centaines de morts
Enfants, femmes , personne âgées…
Des milliers de blessés
Une vie civile anéantie,
L’impossibilité de fuir.
La terreur sans nom
Et personne pour arrêter le massacre !
Un an après
Gaza se souvient de ce samedi
Un an déjà
Depuis ce samedi noir !
Oui, Gaza se souvient…
Ses ruines, ses innombrables deuils, témoignent…
Mais Gaza plus que jamais,
Est déterminée à vivre
A combattre pour la justice
La liberté et la paix
Gaza veut y croire
Gaza lutte
Et continue de résister
Dans une grande Palestine d’avenir.
Gaza se souvient de ce samedi
Ils se souviennent de ce samedi
Je me souviens de ce samedi…

Ziad Medoukh


     Ziad Medoukh est enseignant de français à l’université Al-Aqsa de Gaza
     et coordinateur du Centre de la Paix
     Lire aussi ces poèmes :
     Résistance
« Gaza résiste, persiste et existe ! »

« Gaza, Terre des oubliés, Terre des vivants« 

Mercredi 23 décembre 2009

70 poèmes de la paix palestinienne

L’Harmattan




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