Selon un rapport du DCIP en date du 21 novembre– Defense for Children International Palestine – 5 840 enfants palestiniens ont été tués depuis le lancement samedi 7 octobre de l’opération de répression israélienne « Iron Swords » sur la bande de Gaza.
Par l’Agence Média Palestine, le 24 octobre 2023, mis à jour le 22 novembre 2023
Alors qu’Israël intensifie toujours ses frappes sur la bande, les télécommunications et l’accès à internet permettant l’actualisation en temps réels des Palestinien.ne.s victimes des bombardements israéliens semblent être sérieusement entravées. En effet, depuis maintenant plus d’une semaine, OCHA, dont les chiffres dépendent du Ministère de la Santé de Gaza, n’a pas pu actualiser son rapport d’impact – soit le nombre de morts et de blessé.e.s depuis le 7 octobre. Des médias, tel que Reuters, parlent déjà de plus de 13 000 Palestinien.ne.s tué.e.s par Israël à ce jour.
Après l’assassinat de 182 enfants palestiniens entre le 23 et le 24 octobre par des bombardements israéliens, ce que de nombreux Palestinien.ne.s de Gaza avaient qualifié de journée de bombardements la plus intense depuis le 7 octobre, Gaza se réveillait le 3 novembre dernier d’une énième nuit de terreur après l’offensive israélienne dévastatrice de mardi et mercredi sur le camp de Jabaliya. Depuis, le bilan ne fait que s’alourdir, avec un bilan de 5 840 enfants palestiniens tués par l’armée israélienne depuis le 7 octobre.
L’acheminement trop faible en carburant vers la bande provoque ce 19 novembre, l’accusation de 31 des 36 bébés prématurés, ainsi que 16 membres du personnel et des familles des bébés, de l’hôpital Shifa, dans la ville de Gaza, vers l’unité de soins intensifs néonatals d’une maternité, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Les cinq autres bébés étaient décédés les jours précédents en raison de la coupure d’électricité et de carburant.
Le nombre de morts et de blessé.e.s fourni par le ministère de la santé à Gaza ne prend en compte que les personnes admises dans les hôpitaux, et on estime à plus de 1 755 le nombre d’enfants palestiniens portés disparus sous les décombres des bâtiments détruits, ce qui indique que le nombre réel de morts est beaucoup plus élevé. En outre, près de 7 000 enfants palestiniens de Gaza sont blessés.
Selon un article d’Al Jazeera, les médecins de Gaza signalent de nombreux cas de varicelle, de gale et de diarrhée, en particulier chez les enfants, car les Palestinien.ne.s n’ont pas accès à l’eau potable, à l’hygiène de base et à l’assainissement en raison du bouclage complet de la bande de Gaza par les autorités israéliennes.
Le ministère de la santé a également signalé au moins 8 000 nouveaux cas de coronavirus parmi les Palestinien.ne.s déplacé.e.s, dont la plupart vivent dans des conditions de promiscuité extrême.
Les médecins palestiniens avertissent également que les réserves de carburant des hôpitaux s’amenuisant de façon critique, au moins 130 bébés prématurés sont en danger si leurs couveuses s’arrêtent. En outre, environ 1 100 patients souffrant d’insuffisance rénale, dont 38 enfants, dépendent de machines de dialyse pour rester en vie.
On estime à 1,6 million le nombre de Palestinien.ne.s déplacés à Gaza (62% de Gaza), selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).
Deux semaines après qu’Israël ait coupé l’approvisionnement en nourriture, en eau, en électricité et en carburant de Gaza, deux convois d’aide humanitaire totalisant 34 camions sont entrés à Gaza par le point de passage de Rafah les 21 et 22 octobre, selon l’UN OCHA, transportant de la nourriture, de l’eau et des fournitures médicales. Le carburant n’était pas inclus dans les livraisons d’aide, ni l’anesthésiant médical – sans quoi il ne sera bientôt plus possible d’opérer dans les hôpitaux épargnés et toujours fonctionnels de Gaza.
Au moins 43 % des logements de la bande de Gaza ont été endommagés ou complètement détruits depuis le 7 octobre, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA).
Avant le 7 octobre, 600 camions d’aide humanitaire entraient en moyenne chaque jour dans la bande de Gaza pour porter secours aux Palestinien.ne.s. Aucun camion d’aide humanitaire n’est entré à Gaza entre le 7 et le 20 octobre.
Depuis le 7 octobre, 141 Palestinien.ne.s dont 43 enfants palestiniens ont été tués en Cisjordanie occupée, selon les documents recueillis par OCHA et le DCIP, dont Mohammad Qasem Mohammad Abu Zer, 15 ans, qui a reçu une balle dans la poitrine tirée par un sniper israélien la nuit dernière. Le même sniper a tiré sur le frère aîné de Mohammad lorsqu’il s’est précipité pour l’aider.
Le droit international humanitaire interdit les attaques aveugles et disproportionnées et exige de toutes les parties à un conflit armé qu’elles fassent la distinction entre les cibles militaires, les civils et les biens de caractère civil. Le déploiement d’armes explosives dans des zones civiles densément peuplées constitue une attaque aveugle et les attaques directes contre des civils ou des biens de caractère civil constituent des crimes de guerre.