Le collectif « Passages Through Genocide » publie des poèmes palestiniens comme témoignages du génocide en cours à Gaza.
Par l’Agence Média Palestine, le 7 mars 2024

Au 150ème jour des bombardements sur Gaza, Israël a tué plus de 30 000 Palestiniens, dont au moins 12 500 enfants.
Face à la politique génocidaire israélienne dans la bande de Gaza depuis octobre 2023, souhaitant y effacer toute trace d’existence palestinienne, le collectif « Passage through genocide » recueille des témoignages palestiniens écrits, et les diffuse afin d’amplifier leur écho.
Le collectif bénévole présente son projet comme un hommage aux Palestiniens de Gaza : « Nous recueillons, traduisons et publions des textes d’écrivains palestiniens confrontés au génocide à Gaza, afin d’élever leurs paroles. Nous vous invitons à partager, imprimer, publier et distribuer ces textes par tous les moyens possibles, en soutien à la libération palestinienne ».
Voici un des poèmes publiés par le collectif, par Bressan Nateel :
Malgré ma curiosité quant à ma vie, ce qu’elle deviendra, comment elle s’achèvera, il y a des moments où j’ai envie de monter sur l’échelle du toit qui s’étend vers le ciel, sans raison particulière.
Peut-être pour inviter le ciel à me prêter ses yeux un instant, pour percevoir ce que je ne vois pas depuis mon corps d’être humain soumis aux bombardements, et qui n’a pas d’autre perspective que de devenir un matériau de guerre, de survivre ou d’être tué.
Dans le grand livre qui englobe le petit livre de notre vie, savait-il que nous n’étions pas que des corps, de simples chiffres et des noms ?
Nous possédions quelque chose du monde, nous mangions et dormions, nous nous réveillions et riions.
Nous imaginions notre vie sur une autre planète, dissociée de celle-ci, où nos rêves – d’une photo sur la plage ou d’une réunion entre amis – survivraient.
Beesan Nateel
Ecrivaine de Gaza, elle a publié le conte pour enfants “Luna la folle”.
Leur contenu est disponible dans 6 langues différentes (Arabe, Anglais, Italien, Français, Allemand, Japonais) sur leur site internet ou via leur page Facebook.