A WORLD NOT OURS
de
MAHDI FLEIFEL
Sortie le 4 décembre 2013
Distribué par Eurozoom, le documentaire de Mahdi Fleifel sortira en salles le 4 décembre 2013. Récompensé à Berlin, (Peace Film Prize), Abou Dhabi (Black Pearl du Meilleur documentaire), Munich (le prix Viktor Dok. Horizons), le documentaire de Mahdi Fleifel continue de récolter des prix dans les festivals du monde.
Dans ce film, le réalisateur palestinien Mahdi Fleifel rassemble 20 années d’images, de photographies et de vidéos souvenirs des membres de sa famille et de leur vie dans le camp d’Ain El-Hilweh. Sans traiter de front les questions des droits de l’homme et la situation des camps de refugiés, Fleifel filme ses proches dans leur quotidien avec une chaleureuse humanité teintée d’humour.
SYNOPSIS
Dans ce journal en images, Mahdi Fleifel dresse avec sensibilité et humour le portrait intimiste de trois générations d’exilés dans le camp d’Ain el-Helweh, dans le Sud du Liban, où il a lui-même grandi. Par un kaléidoscope d’enregistrements personnels, d’archives familiales en 8 mm et de séquences historiques, il illustre la vie quotidienne de trois générations palestiniennes hors du monde. Pour la plupart d’entre nous, l’identité est un acquis : qui nous sommes, d’où on vient et ce que nous sommes est rarement remis en question. Mais pas pour les Palestiniens, qui sont constamment priés d’apporter la preuve de leur identité, ballottés entre un territoire perdu, la réalité des camps et un avenir contesté.
LE REALISATEUR
Mahdi Fleifel est un cinéaste palestinien vivant à Londres. Né à Dubaï, il a grandi à Ain el-Helweh, puis dans la banlieue d’Elsinore au Danemark. Il est diplômé de la British National Film and Television School en 2009. Ses courts-métrages ont été projetés et primés dans de nombreux festivals à travers le monde et ont remporté un grand nombre de prix. A World Not Ours est son premier long métrage
LE CAMP DE REFUGIES D’AIN EL-HELWEH
Quand l’Organisme d’Aide Humanitaire des Nations Unies (UNWRA) installa le camp en 1948, les familles furent placées en fonction de leur village d’origine en Palestine. Chaque famille reçut alors une parcelle de terre assez grande pour accueillir une tente et quelques animaux.
Les premiers résidents mirent un point d’honneur à ne pas construire en dur pour ne pas admettre que cette situation était autre que provisoire. Mais lentement par la force des choses, ils durent se rendre à l’évidence et construire des logements durables.
Au fil du temps, les terrains d’origine furent divisés à chaque mariage. Les parcelles rétrécirent, les familles s’agrandirent, et commencèrent à construire leurs maisons sur celles de leurs parents, créant ainsi un labyrinthe de ruelles inaccessibles.
64 ans plus tard, Ain el-Helweh est toujours là, petit bout de Palestine entouré par les postes de contrôle de l’armée. Il est toujours interdit aux résidents de voyager. L’Etat libanais les considère comme des étrangers, ne leur octroyant aucun droit économique, politique ou social.
LE POINT DE DÉPART DE “A WORLD NOT OURS”
Il réunit le Danemark, le Liban et le Royaume-Uni par le biais de la société Nakba Filmworks, en collaboration avec FilmoPro, le Festival d’Abu Dhabi et Screen Institute Beyrouth. Mahdi Fleifel filme les habitants d’Ain el-Helweh depuis sa plus tendre enfance. Une habitude transmise par un père amoureux de la caméra, toujours prêt à capter petits et grands évènements, probablement conscient de l’importance de garder en mémoire le sort des siens et la vie dans le camp de réfugiés. Mahdi récupère les rushs de son père et construit son propre journal documentaire. Avec A World Not Ours, il rassemble 20 années d’images, de photographies et de vidéos souvenirs des membres de sa famille et de leur vie dans Ain el-Helweh.
A travers le portrait de son grand-père, de son oncle et surtout de son ami d’enfance Abu Eyad, Mahdi peint leur désillusion et leur désespoir quant à un retour en Palestine toujours repoussé. Il rend compte de la résilience de ces perpétuels assiégés qui attendent on ne sait quoi.
UNE PLONGÉE AU COEUR D’UN CAMP DE RÉFUGIÉS PALESTINIENS
Lorsque l’Etat d’Israël fut créé en 1948, pas moins de 900 000 Palestiniens ont été contraints de partir. La plupart d’entre eux a fini dans des camps de réfugiés de pays frontaliers comme la Jordanie, le Liban ou la Syrie. Ces camps sont devenus d’énormes bidonvilles surpeuplés construits sur un sol étranger, comme le camp Ain el-Helweh (signifiant littéralement “La source d’eau douce”, au Sud du Liban. C’est le plus grand camp du Liban avec 70 000 habitants sur une superficie de 1 km2. D’autant plus que les réfugiés de ce camp ne sont pas libres de sortir. Entourés par les barrages de l’armée libanaise, sans État ni droits spécifiques pour les représenter, ils vivent un enfermement continuel.
Avec sa caméra, Mahdi dresse le portrait de quelques figures marquantes, chacune d’elles portant le poids de sa génération. Le grand-père, qui est l’un des premiers à avoir vécu le déracinement, espère toujours un retour en Palestine. En attendant, il cherche désespérément le calme, et combat surtout les enfants bruyants de sa ruelle. Puis, l’oncle Said, qui a perdu pied avec la réalité depuis la mort de son frère, et qui lutte contre ses démons intérieurs. Lorsqu’il ne se promène pas dans le marché, il reste à observer les poussins du haut de sa terrasse ou à chasser les matous à grand coup de sandales. Et Abu Eyad, l’ami d’enfance du cinéaste, ancien membre du Fatah [1]. Son discours est politisé, tranchant et d’une grande lucidité. Souvent filmé en travelling dans les ruelles sinueuses d’Ain el-Helweh, il vaque à des occupations un peu étranges, errant d’un lieu à l’autre, pour tuer le temps. Dans ces moments intimes avec la caméra, la parole se délie. Le traumatisme du déracinement comme de l’enfermement est présent dans tous les esprits. Mais l’amitié et la complicité entre le réalisateur et ses proches ne peut franchir les barrières du camp. En effet, les réfugiés d’Ain el-Helweh ne peuvent sortir sans autorisation, alors de Mahdi a pu en partir très jeune et n’y revient que pour des vacances. Le chômage très élevé et la dureté de la vie à Ain el-Helweh, oppose plus encore la réalité du cinéaste à celle d’Abu Eyad, qui sans travail ni éducation, incarne le désespoir de toute une génération.
PRIX ET FESTIVALS
Festival de Berlin / Prix de la Paix
Abu Dhabi Film Festival / Black Pearl (Meilleur Documentaire)
FIPRESCI Prix de la Critique, NETPAC Prix de la Critique
Punto de Vista – Espagne / Prix du Public
One World Festival – Prague / Mention Spéciale du Grand Jury
Ayam Beirut / SIB Prix de la Distribution
Documentary Edge -NZ / Prix du Meilleur Cinéma Mondial
FIDADOC – Maroc / Grand Prix du Jury, Prix du Public
DOK : Festival de Munich / DOK : Prix Horizon
Reykjavik Shorts & Docs / Meilleur Nouvel Artiste
Krakow Film Festival / Prix du Jury Etudiant,
Mention Spéciale du Grand Jury
Millennium Int. Film Festival – Belgique / Grand prix et prix du public
Ismailia International Film Festival / Meilleur Film
Edinburgh International Film Festival / Meilleur Film International
Yerevan International Film Festival – Arménie / Abricot d’argent
Guanajato International Film Festival – Mexique / Meilleur documentaire
Sarajevo Film Festival / Prix du public
Der Neue Heimatfilm – Freistadt, Autriche / Meilleur documentaire
Oran Arab Film Festival – Algérie / Meilleur documentaire
Yamagata Int. Documentary Film Festival – Japon / Grand Prix
Duhok Int. Film Festival – Kurdistan / Meilleur Nouvel Artiste
Cinemigrante – Argentine / Meilleur film