En photos : Le tapis rouge du festival de cinéma affirme la fierté et le talent de Gaza

Par Lara Aburamadan, mardi 19 mai 2015

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Une foule attend l’ouverture du Festival Karama de Films des Droits de l’Homme à Shujaiya. (Lara Aburamadan)

La semaine dernière, un magnifique tapis rouge se déroulait entre les rangées d’immeubles et de maisons détruits dans le quartier de Shujaiya de la ville de Gaza, transformant momentanément une des zones les plus dévastées pendant les 51 jours de bombardement l’été dernier par Israël : des douzaines d’hommes, de femmes et d’enfants ont été massacrés à Shujaiya le 20 juillet 2014.

L’occasion de ce tapis rouge était le Festival Karama de Films des Droits de l’Homme, présenté par la société de production Lama Film installée à Gaza.

Khalil al-Mozayen, réalisateur de films et directeur du festival, a déclaré à la conférence de presse que « Le tapis rouge symbolise l’égalité – non seulement des célébrités et des personnalités ou des politiques de premier plan méritent de marcher sur des tapis rouges, mais aussi les gens qui ont été témoins de la brutalité de la guerre et qui ont éprouvé la perte d’un membre de leur famille ou l’emprisonnement d’un autre. »

Le public du festival fut principalement constitué de résidents de Shujaiya, dont de nombreux enfants.

Les spectateurs ont descendu le tapis rouge, distant d’environ 500 mètres de la frontière militarisée avec Israël et des tours avec tireurs d’élite de l’armée. Mettre le pied sur le tapis rouge a éveillé à la fois de la joie et de la douleur chez les résidents de Shujaiya, mais aussi de la fierté et de la dignité, et leur a rappelé qu’ils ne sont pas oubliés.

Les deux douzaines environ de films sélectionnés traitaient principalement des droits de l’Homme.

Le porte-parole Saud Aburamadan a dit à l’Electronic Intifada que ce festival est le premier du genre à Gaza et qu’il envoie un message disant que « en dépit du siège et des destructions, nous avons nos idées, nos talents et notre créativité. Nous voulons offrir une image de ce que les ténèbres de la guerre ne pourront jamais obscurcir l’éclat de Gaza parce que les gens aiment la vie. »

Al-Mozayen a dit : « Gaza adopte le cinéma en dépit de la guerre et du siège. Le cinéma est notre porte sur le monde et nous espérons que, l’année prochaine, nous serons capables d’organiser ce festival en Cisjordanie et à Jérusalem. »

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Un garçon assis sur les décombres d’une maison démolie face à la mosquée al-Tawfiq à Shujaiya où le Festival Karama de Films des Droits de l’Homme s’est tenu la semaine dernière.(Lara Aburamadan)

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Les spectateurs du Festival de Cinéma marchent sur le tapis rouge long de 60 mètres.(Lara Aburamadan)

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Une projection au Festival Karama de Films des Droits de l’Homme de Gaza.(Lara Aburamadan)

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Un garçon debout devant les décombres d’une maison détruite et, derrière, la banderole du Festival Karama de Films des Droits de l’Homme.(Lara Aburamadan)

Traduction : J. Ch. pour l’Agence Média Palestine

Source: Electronic Intifada

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