« Reporters Sans Frontières » a donc accepté de recevoir le 19 mai dernier à l’Université de Tel Aviv un prix de la « démocratie » en compagnie du président du régime israélien, régime qui selon Amnesty International a dans la dernière période a particulièrement mutilé et assassiné des journalistes.
😨 Plus de mot face à tant de cynisme. Pensées aux journalistes palestiniens tués à Gaza et à ceux qui croupissent dans les geôles de l’occupant. https://t.co/OoMmkuWhGI
— ElsaLefort (@ElsaLefort) May 20, 2019
Le fait que RSF ait reçu ce prix porte tristement atteinte à sa crédibilité. En effet, recevoir un prix de la « démocratie » en présence de Reuven Rivlin, président du régime israélien, qui a adopté en juillet dernier une loi dite « état nation », instaurant officiellement l’apartheid n’aide pas la démocratie, bien au contraire. Est-ce que recevoir un prix de la « démocratie » des mains du prince saoudien aurait également été acceptable pour RSF?
Les déclarations/communiqués se voulant « critiques » de RSF à l’égard d’Israël suite à ses attaques répétées contre les journalistes sonnent terriblement creuses par le fait que son président ait accepté de recevoir un prix à cet evènement de propagande visant, que RSF le reconnaisse ou non, à redorer l’image du régime israélien.
Sur le site de RSF, la seule référence à cette mascarade indique en lien un communiqué des organisateurs du prix Dan David renvoyant…au propos du président israélien. La liberté de la presse est en danger partout dans le monde, et le travail de RSF peut être dans ce cas très précieux.
Mais l’acceptation de ce prix par RSF est une compromission à ses valeurs et à ses promesses.