Ibrahim Abu Yaqoub, 29 ans, a été tué d’une balle dans le cou par des soldats qui ont prétendu que l’homme qu’ils ont abattu et un camarade jetaient des cocktails Molotov contre un poste militaire. Le maire de Salfit, gouvernorat de Cisjordanie, où a eu lieu le tir, a dit qu’Abu Yaqoub a été tué sans justification.
Jusqu’ici cette année, vingt-six Palestiniens sont morts sous les tirs israéliens, 17 d’entre eux en Cisjordanie.
A Rafah, au sud de Gaza, Aseel Mahmoud Hamad Dheir, 34 ans, est mort de ses blessures subies lors d’une attaque aérienne d’Israël de l’été 2014 sur sa maison.
Environ 2.200 Palestiniens de Gaza ont été tués pendant les 25 jours de bombardements cet été là, dont environ 1.500 civils, dont un tiers étaient des enfants.
Egalement courant juillet, un prisonnier palestinien en longue peine est mort après une détention de 26 ans par Israël. Les associations palestiniennes de défense des droits de l’homme et les partis politiques ont accusé Israël de négligence médicale pour la mort de Saadi al-Gharabli, 75 ans.
Coronavirus
Israël a continué de refuser aux prisonniers palestiniens détenus dans des centres de détention surpeuplés les protections élémentaires contre la COVID-19. La plus haute juridiction de l’État a décrété en juillet que les prisonniers palestiniens n’avaient pas droit à la distanciation physique.
Les cas de coronavirus ont fait un bond en juillet en Israël et en Cisjordanie. L‘épicentre du démarrage de l’épidémie en Cisjordanie ce fut Hébron, suivie par Jérusalem Est, où Israël n’a pas mis en place de centres de dépistage dans un délai convenable et a retardé la livraison d’équipements essentiels par les hôpitaux.
Au 1er août, il y avait plus de 15.000 cas confirmés de COVID-19 en Cisjordanie et à Gaza, avec 85 décès depuis début mars.
On a détecté de nouveaux cas parmi les voyageurs de retour à Gaza, où il n’y a pas eu jusqu’ici de flambée de l’épidémie dans la communauté, et un décès.
La réponse d’Israël à la COVID-19 a dénié leurs droits fondamentaux aux Palestiniens des deux côtés de la Ligne Verte, a déclaré une association de défense des droits de l’homme dans un rapport soumis en juillet aux Nations Unies.
Annexion
Israël a fait marche arrière concernant l’annexion officielle de la Cisjordanie en dépit de la promesse de campagne électorale du Premier ministre Benjamin Netanyahou de la faire, tandis que l’annexion de facto se poursuivait sur le terrain.
En juillet, Israël a démoli et saisi en Cisjordanie des structures appartenant à des Palestiniens malgré la pandémie. Plus de 150 Palestiniens ont été déplacés de chez eux depuis début mars à cause des démolitions et des saisies par Israël.
Les attaques de colons sur les Palestiniens et leurs biens ont été en hausse, y compris l’incendie d’une mosquée et l’empoisonnement de bétail avant les vacances de l’Eid al-Adha.
Les forces israéliennes ont saisi en juillet quelque 100 colis alimentaires d’un centre de stockage de la Société Palestinienne du Croissant Rouge. Israël a dit qu’il confisquait les colis alimentaires, qui devaient être distribués aux familles isolées chez elles, parce que la distribution n’avait pas été coordonnée avec les autorités.
Deux institutions culturelles de Jérusalem Est ont subi en juillet une descente de la police israélienne, dont les associations palestiniennes ont dit qu’’il s’agissait d’une agression contre l’espace civique de la ville.
Les forces israéliennes ont entre temps arrêté Mahmoud Nawajaa, coordinateur du mouvement BDS – boycott, désinvestissement et sanctions – chez lui à Ramallah.
Les associations palestiniennes ont souligné l’augmentation des pressions et le rétrécissement de l’espace dans lequel agir alors qu’ils cherchent à construire une solidarité mondiale et à poursuivre les enquêtes pour crimes de guerre à la Cour Pénale Internationale.