Ode à la résistance: un vidéoclip venu de Palestine (chant de Haidar Eid)

Ode à la résistance, un chant de Haidar Eid. (Photo: Video Grab) 

Par Haidar Eid, 29 août 2020

Tandis qu’Israël continue à bombarder Gaza pour la 15e nuit consécutive, pendant que sa seule centrale électrique est forcée de fermer en raison de la décision d’Israël d’interdire l’entrée du fuel dans la Bande, et alors que le Coronavirus se propage hors des centres de quarantaine, un nouveau vidéoclip vient d’être produit.

C’est un élément d’un projet créatif produit dans Gaza assiégée, Palestine occupée, où un groupe d’activistes et d’artistes se sont réunis pour mettre en lumière :

  1. La Palestine où tous les réfugiés rêvent de revenir ;
  2. La résistance à l’occupation et à l’apartheid israélien ; et
  3. Les liens avec les forces arabes progressistes et le Printemps arabe.

C’est une réalité indéniable : deux millions de Gazaouis sont enfermés dans la plus grande prison du monde. Pendant 13 ans, Israël a livré un siège brutal par la terre, la mer et l’air, et ces années ont dévasté tous les aspects de la vie dans la Bande. 97% de l’eau de l’aquifère est non potable, 52% des médicaments essentiels sont au stock zéro, et plus de 50% de la population est au chômage. Les Gazaouis souffrent d’un manque chronique d’eau, de médicaments, de carburant et de nourriture.

Ajoutez à cela les cas de Coronavirus rapportés dernièrement, sachant qu’il n’y a que 66 respirateurs pour les 2 millions de résidents de la Bande. À la différence de la pandémie ailleurs dans le monde, à Gaza la maladie se propage simplement parce qu’Israël, État d’apartheid, a décidé de resserrer le siège médiéval.

L’ONU a déjà prédit qu’en 2020 Gaza serait inhabitable. Nous y sommes !

Malgré notre situation, nous, à Gaza, n’avons jamais cessé de nous battre pour la liberté et la justice. De là vient le vidéoclip. Activistes et artistes, nous ne pouvons rester passifs pendant que toute la population de Gaza meurt lentement aux mains d’un des pouvoirs coloniaux les plus sadiques.

C’est pourquoi nous avons voulu mettre en lumière non seulement la souffrance de notre peuple, mais aussi sa résilience et sa résistance. Étudiants, enfants, personnes âgées, commerçants, femmes, jeunes filles, fidèles, lanceurs de pierres, manifestants de la Gaza Freedom March, pêcheurs, mères, pères…

Célébration de la vie et de la résistance palestinienne, le clip est aussi un hommage au chanteur égyptien défunt Abdulhalim Hafez, qui a été le premier à chanter ces chansons pendant les décennies progressistes des années 1950 et 1960.

Traduction : SM pour l’Agence Média Palestine

Source: Palestine Chronicle

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