Par Ahmad Al-Bazz, le 1er mai 2023
Les références aux « cycles de violence » dominent le traitement médiatique de la Palestine, mais cela ne tient pas compte de la violence de la réalité quotidienne des Palestiniens vivant sous le colonialisme israélien.
Depuis au moins le début de l’année 2023, la couverture médiatique de la Palestine-Israël est dominée par des « cycles de violence » sanglants. Mais cette approche ne tient pas compte de la réalité quotidienne de la population palestinienne vivant sous le joug du colonialisme israélien. Cette forme de violence, que les Palestiniens endurent quotidiennement, ne fait presque jamais la une des journaux internationaux.
Par une rare matinée calme du mois de mars, je me suis rendu dans la région de Qalqilya, en Cisjordanie, pour documenter un petit aspect de cette violence. Je voulais montrer comment les Palestiniens commencent leur journée et se rendent à leur ferme et à leur lieu de travail en dehors du bantoustan de Qalqilya. Cela implique de passer par les points de contrôle israéliens si l’on a la chance d’obtenir le permis de circulation militaire exigé par les autorités d’occupation.
Ces 11 photographies prises à la porte de Hablah, près de Qalqilya, et au poste de contrôle d’Eyal, à Qalqilya, sont des endroits où les Palestiniens se rendent chaque matin dans leurs fermes et sur leurs lieux de travail, en dépit de l’instabilité de la situation.
Ces scènes reflètent la politique coloniale israélienne de contrôle et d’exclusion et se déroulent en dehors de la « violence » rapportée par les médias. La violence décrite sur ces photos ne cesserait pas même si l’actuelle « escalade » israélienne en Cisjordanie devait s’arrêter.
Ahmad Al-Bazz est un journaliste indépendant basé en Palestine et un réalisateur de documentaires qui se concentre sur les affaires israélo-palestiniennes.
Source : Mondoweiss
Traduction : AGP pour l’Agence Média Palestine