Par l’Agence Média Palestine, le 12 mai 2023
Comme nous vous l’indiquions hier, depuis le mardi 9 mai 2023 à l’aube, Israël a rompu un cessez-le-feu avec le Jihad islamique qui avait été conclu une semaine auparavant, après la mort de Khader Adnan, cadre du Jihad islamique, des suites d’une grève de la faim en détention israélienne.
L’ aviation israélienne, aidée de drones, continue de bombarder la bande de Gaza, accumulant les victimes et les blessés palestiniens. Leur bruit peut être entendu « clairement et de manière irritante » dans toute la bande de Gaza, rapporte le Al Mezan Center for Human Rights.
L’ Agence Média Palestine a déjà publié plusieurs articles concernant ces bombardements, ses dégâts et ses victimes, mais leur total en ce vendredi 12 mai, quatrième jour de bombardement, s’est déjà alourdi.
En effet, le Ministère palestinien de la Santé à Gaza a annoncé 30 Palestiniens tués depuis mardi (dont sept enfants et cinq femmes) à l’aube, soit 3 victimes de plus qu’hier, et 93 Palestiniens blessés, dont 32 enfants, rapporte Al Jazeera.
Par ailleurs, Ziad Medoukh, responsable du département de français de l’université Al-Aqsa de Gaza, relève que plusieurs raids israéliens ont lieu partout dans la bande de Gaza, endommageant des immeubles, une école agricole, un club sportif, un ministère et un centre médical et provoquant la destruction complète de maisons et d’une usine. Il ajoute que tout ceci se produit alors que des puits d’eau et des terrains agricoles et des quartiers populaires sont régulièrement visés et que les foyers palestiniens ne bénéficient que de quatre heures d’électricité par jour.
Le mercredi 11 mai, après plusieurs séries de frappes aériennes meurtrières, les militants du Jihad islamique ont fini par répondre en tirant plus de 400 roquettes sur Israël, dont la plupart ont été interceptées par les défenses anti-missiles israéliennes.
Ci-après quelques photos du vendredi 12 mai au matin transmises par Ziad Medoukh, illustrant les dégâts matériels en cours à Gaza.
Par ailleurs, Israël a fermé de manière punitive les points de passage de Gaza, empêchant dès mardi, premier jour de la fermeture, 142 patients atteints de cancer de se déplacer pour recevoir et achever leur traitement, dont 5 cas graves et vitaux. Mercredi 10 mai, 136 patients n’ont pas pu se déplacer pour recevoir leur traitement, dont 3 cas graves. Vendredi 12 mai, les passages n’ont toujours pas rouvert.
Le Centre palestinien pour les droits de l’homme (PCHR) souligne que le maintien de la fermeture des points de passage menace la vie de centaines de patients et affaiblit le système de santé déjà fragile de la bande de Gaza, en raison du blocus imposé par Israël depuis 15 ans et rappelle que ces fermetures sont une punition collective interdite par le droit international.
Cette fermeture délibérée continue du passage de Beit Hanoun « Erez » risque de tuer sciemment des dizaines de patients atteints de maladies graves. Aussi, l’incapacité du système de santé de Gaza à fournir des services de santé à ces patients en raison du manque de personnel médical spécialisé et de la pénurie chronique de médicaments et de fournitures médicales, est dramatique.