Gaza, jour 375 : Israël a tué 45 Palestiniens ce matin

Israël poursuit et multiplie ses massacres dans l’ensemble de la bande de Gaza, alors que le siège du nord de l’enclave se resserre encore. Ce matin, l’armée israélienne a mené plusieurs frappes et raids, et assassiné au moins 45 Palestinien·nes. Les sources médicales craignent qu’il ne s’alourdisse encore, car de nombreuses personnes sont encore bloquées sous les gravats, et d’autres grièvement blessées.

Par l’Agence Média Palestine, le 15 octobre 2024

Selon l’agence Reuters, ce matin du 15 octobre 2024, au moins 11 personnes ont été tuées par des tirs israéliens près d’Al-Falouja à Jabalia, le plus grand des huit camps de réfugiés historiques de Gaza, tandis que 10 autres personnes ont été tuées à Bani Suhaila dans l’est de Khan Younis, dans le sud, lorsqu’un missile israélien a frappé une maison.

Tôt dans la journée, une frappe aérienne israélienne a détruit trois maisons dans la banlieue de Sabra, à Gaza. Les sources médicales affirment avoir récupéré deux corps sur le site, tandis que les recherches se poursuivaient pour retrouver 12 autres personnes qui se seraient trouvées dans les maisons au moment de la frappe.

Cinq autres personnes ont été tuées dans le bombardement d’une maison dans le camp de Nuseirat, dans le centre de Gaza.

Au cours de la dernière heure, l’équipe d’Al Jazeera à Gaza a rapporté que trois personnes avaient été tuées et plusieurs blessées lors d’une frappe aérienne dans le quartier de Birkat Abu Rashid à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza assiégée.

Selon le ministère de la santé de Gaza, 55 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures par Israël, amenant le bilan de la guerre génocidaire d’Israël à 42 344 Palestinien·nes assassiné·es depuis le 7 octobre 2024, 99 000 blessé·es et au moins 10 000 disparu·es, présumé·es enfoui·es sous les décombres.

Le siège meurtrier de Jabalia

L’agence de défense civile déclare que les corps de douze Palestinien·nes tué·es par les tirs israéliens ont été retrouvés dans les rues de Jabalia. Sept d’entre eux ont identifiés et enterrés dans leur maison familiale dans le quartier al-Faluja du camp de réfugiés de Jabalia.

On estime à 400 000 le nombre d’habitants pris au piège du siège imposé par l’armée israélienne au nord de la bande de Gaza, où elle a lancé une opération de grande envergure il y a 11 jours.

Le bureau des droits de l’homme des Nations unies s’alarme ce matin que l’armée israélienne semble « couper complètement le nord de Gaza du reste de la bande de Gaza ». Jabalia fait en effet l’objet d’une nouvelle offensive israélienne depuis plus de dix jours, les troupes retournant dans les zones du nord, lourdement bombardées au cours des premiers mois de la guerre génocidaire en cours depuis un an.

« Au milieu des hostilités intenses qui se poursuivent et des ordres d’évacuation dans le nord de Gaza, les familles sont confrontées à une peur inimaginable, à la perte d’êtres chers, à la confusion et à l’épuisement. Les gens doivent pouvoir fuir en toute sécurité, sans courir de nouveaux risques », déclare Adrian Zimmerman, chef de la sous-délégation du CICR à Gaza.

« Beaucoup, y compris les malades et les handicapés, ne peuvent pas partir et restent protégés par le droit international humanitaire ; toutes les précautions possibles doivent être prises pour qu’ils restent sains et saufs. Toute personne déplacée a le droit de rentrer chez elle en toute sécurité », a-t-il ajouté.

De plus, les bombardements continus sur l’ensemble de l’enclave palestinienne, y compris sur des zones désignées comme « sûres », des hôpitaux ou encore des écoles, dissuadent les civils de suivre les ordres d’évacuations émis par Israël, aucun lieu n’étant désormais sûr pour les civil·es.

La grand-mère du jeune Palestinien Yaman al-Zaanin, né et tué pendant la guerre israélienne contre Gaza, à l’hôpital Al-Aqsa Martyrs, dans le centre de la bande de Gaza, le 14 octobre 2024 (Reuters/Ramadan Abed)
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