Gaza, jour 458 : quinze mois de génocide

Point sur la situation cette semaine à Gaza, alors que le génocide par Israël des Palestiniens entre aujourd’hui dans son quinzième mois. 

Par l’Agence Média Palestine, le 7 janvier 2025

CHIFFRES CLÉS
à Gaza depuis le 7 octobre 2023 :
45 885 palestinien·nes tué·es par Israël
dont 17 000 enfants, dont 800 nourrissons de moins de 1 an
11 000 personnes coincé·es sous les décombres
109 196 blessé·es
1,9 million de déplacé·es

L’armée israélienne poursuit ses bombardements massifs sur l’ensemble de la bande de Gaza, y compris dans des zones déclarées comme « humanitaires ». Ces dernières 24 heures, l’armée israélienne a tué au moins 31 personnes, rapporte le ministère de la santé de Gaza en ce matin du 7 janvier 2025.

Nuit d’horreur à Gaza

Lundi 6 janvier au soir, une maison de la famille Abdel Hadi dans le camp de Bureij, au milieu de la bande de Gaza, tuant 4 palestinien·nes, dont des enfants, et en blessant 13 autres, rapporte l’hôpital Al-Awda à Nuseirat. Une autre frappe israélienne a été rapportée le même soir sur le camp de Nuseirat, ciblant un appartement résidentiel et assassinant deux personnes.

L’agence de presse Wafa rapporte que les forces israéliennes ont également pris pour cible une maison appartenant à la famille Sahweil dans le camp de réfugiés de Shati, au nord de la ville de Gaza, tuant quatre personnes.

Plusieurs personnes ont également été blessées lorsque l’armée israélienne a bombardé une tente appartenant à la famille Ismail, déplacée, près de l’entrée du camp de réfugiés de Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza.

Au cours de la nuit, l’armée israélienne a bombardé une maison du quartier de Sheikh Radwan dans la ville de Gaza. Ahmed Barakat, un habitant qui a survécu à l’attaque, raconte : « Les morts sont éparpillés dans les rues. Nous essayons toujours de retrouver certains des nôtres parce qu’il n’y a pas d’équipes de défense civile ou d’ambulances ici. Je ne sais pas à quoi m’attendre de plus. Je n’ai plus de mots. »

Khalil Abed, un autre résident, explique que la maison résidentielle visée avait été rasée.
« Nous sommes toujours à la recherche de nos proches. Nous essayons toujours de les récupérer sous les décombres. Nous nous servons de nos mains pour les retrouver car nous n’avons pas d’outils. Les Israéliens nous ont attaqués sans avertissement. » 

L’attaque a apparemment été menée sans avertissement, vers 1h du matin, alors que les habitant·es dormaient. Les sources médicales rapportent qu’au moins 4 personnes ont été tuées dans cette attaque, ajoutant que ce bilan risque de s’alourdir dans les prochaines heures, à mesure que de nouveau corps sont tirés des gravats.

« Réelle catastrophe » dans les hôpitaux

Le ministère de la santé de Gaza a annoncé ce matin une « réelle catastrophe », car aucun des établissements de santé encore opérationnels dans l’enclave n’a plus de stock de carburant, ce qui « menace les hôpitaux, les stations d’oxygène, les réfrigérateurs de médicaments et les couveuses ».

« L’occupation [israélienne] oblige les convois d’aide, y compris les camions de carburant, à emprunter des routes remplies de voleurs et de bandits qui les volent sous sa protection », a déclaré le ministère, ajoutant que la dernière cargaison de carburant a été volée hier alors qu’elle était en route pour les hôpitaux. 

Outre les pénuries imposées par Israël en matière de carburant, de matériel et de médicaments, les attaques israéliennes répétées à l’encontre des hôpitaux ont été largement dénoncées par des observateur·ses internationales·aux et défenseur·ses des droits humains, dont le dernier rapport en date de l’ONU, qui pointe dans ces attaques un véritable « système » de destruction du système de santé.

La destruction par ailleurs par l’armée Israélienne des infrastructures sanitaire, les conditions de vie des Palestinien·nes déplacé·es dans des camps de fortune et la famine mènent à la propagation grave de maladies, multipliant les nombre de patient·es dans ces hôpitaux à bout de souffle. 

Lundi, la médecin néonatale Thabat Saleem, agée de 30 ans, a été assassinée dans une frappe israélienne sur le camp de Nuseirat. Le directeur de l’hôpital Al-Aqsa, où elle travaillait bénévolement depuis près d’un an, lui a rendu hommage et l’a félicitée pour son travail sur son comte X. Depuis le 7 octobre, Israël a tué plus de 1 150 professionnels de la santé et en a détenu 300.

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